La Communauté des États d’Afrique australe (SADC) a publié un communiqué le dimanche 6 mai, condamnant fermement les attaques perpétrées par les rebelles du M23 contre le camp de personnes déplacées internes de Mugunga à Goma, le 3 mai 2024. Ces attaques ont causé la mort d’au moins 16 civils et blessé une trentaine d’autres personnes.
Selon la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC), ces attaques ont touché des civils innocents et sans défense, parmi lesquels des femmes et des enfants. Elles ont également entraîné des déplacements massifs de population, bloquant les routes d’approvisionnement vers Goma et exacerbant la situation humanitaire déjà précaire.
« Le ciblage délibéré de civils innocents constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des principes relatifs aux droits de l’homme », souligne le communiqué de la SADC.
Les autorités provinciales ont publié un bilan provisoire indiquant qu’au moins 15 civils ont été tués et 35 autres blessés par des bombes présumées larguées par les rebelles du M23 le vendredi 3 mai. Les projectiles ont explosé sur le site de Lushagala, situé dans un camp de personnes déplacées du quartier de Mugunga, à l’ouest de la ville de Goma.
Cette escalade de violence inquiète la communauté internationale et souligne la nécessité d’une action immédiate pour protéger les civils et restaurer la stabilité dans la région.
La SADC appelle à une enquête approfondie sur ces attaques afin d’identifier et de traduire en justice les responsables. Elle exhorte également la communauté internationale à soutenir les efforts visant à restaurer la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Cette tragédie rappelle la fragilité de la situation en RDC et la nécessité d’une action concertée pour mettre fin aux souffrances des civils innocents pris au piège de conflits qui ne cessent de s’intensifier.