En République Démocratique du Congo, à la veille de l’investiture du nouveau Gouvernement, une ombre plane sur l’Assemblée nationale. Le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a révélé ce lundi 11 juin 2024 des pratiques inquiétantes.
Selon les informations recueillies auprès de 20 % des députés et assistants parlementaires, chaque député aurait reçu une somme de 30 000 USD pour participer au vote de confiance prévu ce mardi. Ce total atteindrait environ 14 millions USD, un montant non prévu dans la Loi des finances 2024.
Valéry Madianga, coordonnateur national du CREFDL, a exprimé de vives préoccupations, évoquant des indices potentiels de blanchiment de capitaux. « Nous appelons à une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur ces transactions« , a-t-il déclaré.
L’ONG souligne que cette somme aurait pu financer la construction d’au moins dix laboratoires médicaux modernes dans dix provinces, soutenant ainsi le Pilier IV du Programme d’Actions du nouveau Gouvernement, qui vise à garantir l’accès aux services de base.
De telles pratiques, si elles sont avérées, pourraient compromettre la fonction de contrôle de l’Assemblée nationale sur l’action gouvernementale, craignant que cette législature ne soit marquée par des niveaux de corruption similaires, voire plus graves, que ceux observés précédemment.
L’Assemblée nationale se trouve ainsi sous le feu des projecteurs, alors que trois femmes parmi les sept membres du bureau définitif nouvellement constitué tentent d’apporter une nouvelle dynamique. Le défi reste immense pour restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.
Signé par la rédaction