Par Manassé Kitemoko Kosi
Le tribunal militaire garnison de Kikwit, Kwilu et Kwango a rendu son verdict jeudi dernier dans une affaire qui a secoué la 112ème bataillon des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Le caporal Amani, poursuivi pour avoir abattu froidement deux de ses camarades d’armes et blessé deux autres personnes, dont une a succombé à ses blessures lundi dernier, a été jugé coupable.
Les charges retenues contre lui comprennent l’assassinat des deux militaires et la tentative de meurtre pour les blessés. Le tribunal a prononcé la peine capitale pour les deux chefs d’accusation. En outre, Amani est condamné à verser la somme de 50.000.000 FC aux parties civiles, solidairement avec l’État congolais, considéré civilement responsable.
Les faits remontent à samedi dernier à Kenge, lorsque la situation a dégénéré suite à un malentendu lié au recouvrement d’une somme d’argent. Le caporal condamné a ouvert le feu sur ses pairs, atteignant également la femme d’une de ses premières victimes, touchant également leur enfant.
Lors de la première audience lundi, Amani a surpris l’auditoire en déclarant avoir commis ces actes pour « laisser des traces, écrire une histoire au sein de l’armée congolaise. » Cette déclaration a alimenté les craintes de représailles populaires, la population locale réclamant vengeance. Le condamné a même tenté de mettre fin à ses jours pour échapper aux poursuites.
Cette affaire révèle les tensions sous-jacentes au sein de l’armée congolaise et soulève des questions sur les conditions de travail et la pression psychologique auxquelles sont soumis les soldats. Les autorités devraient s’interroger sur les mécanismes de prévention des conflits internes au sein de l’armée pour garantir la stabilité et la confiance au sein des forces armées.
Par Manassé Kitemoko Kosi