Après plusieurs report pour les élections législatives et municipales, enfin les électeurs camerounais iront voter ce dimanche 09 février. Dans les zones anglophones du Cameroun, des menaces pèsent sur la sécurité des élections législatives et municipales.
Selon les autorités, les séparatistes auraient mis en exécution un projet visant à troubler le processus électoral dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
A Yaoundé, la campagne électorale pour ces scrutins reportés à deux reprises depuis 2017 est très discrète. Quelques banderoles incitent les passants à aller voter, à peine plus nombreuses que celles exhortant les habitants à ramasser leurs déchets.
Ce pays d’Afrique centrale, 75% de la population a moins de 35 ans et n’a connu qu’un seul président, Paul Biya, 86 ans dont 37 au pouvoir, le double scrutin ne déchaine pas les foules.
Par ailleurs, les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti du président Biya, exultent d’avance.
De son côté, le parti d’opposition, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto, adversaire malheureux de M. Biya à la présidentielle de 2018, n’ayant présenté aucun candidat, le RDPC est quasiment garanti de rafler la mise une nouvelle fois. Il possède déjà une majorité parlementaire écrasante (148 sièges sur 180).
Pendant ce temps, l’opposant numéro un, Maurice Kamto, est à l’étranger. Après avoir passé près de neuf mois en prison pour avoir participé à des marches contestant sa défaite à la présidentielle de 2018, il a appelé les Camerounais à boycotter le vote de dimanche.