Le paysage judiciaire de la République Démocratique du Congo a récemment été le théâtre d’ajustements substantiels, sous l’égide du Président Félix Tshisekedi. À la lumière d’une série d’ordonnances rendues publiques en ce début de semaine, une refonte significative a été opérée au sein du corps judiciaire. Cette démarche a engendré une série de révoquations, de mises à la retraite, de promotions et même de démissions d’office au sein de la magistrature.
Le Chef de l’État a orchestré la révocation des magistrats qui avaient été touchés par des condamnations judiciaires, lesquelles les disqualifiaient en vertu des codes disciplinaires qui guident leur profession. Certains membres du Conseil d’État ont également été destitués de leurs fonctions, considérés comme démissionnaires tacites en raison de leur absence aux séances de travail de cette instance. Parmi eux, figurent les juges Noël Botakile et Léon Odimula.
Outre ces changements, plusieurs autres magistrats ont été transférés vers des juridictions de rang supérieur. Un exemple notable est celui du juge Aimé Ilunga Tshamakeji, anciennement Premier Président de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, qui a été promu Conseiller à la Cour de cassation. Sylvain Kaluila, autrefois Procureur Général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, a quant à lui été nommé Avocat général près la Cour de cassation. Ces modifications n’ont pas omis les magistrats œuvrant au sein des tribunaux de grande instance, des tribunaux de paix et des Parquets affiliés, qui se sont vus octroyer des promotions bien méritées.
En marge de ces transformations, certaines ordonnances présidentielles ont également sonné le glas de la carrière de quelques magistrats, marquant leur passage à la retraite. D’autres décrets ont eu une portée plus symbolique, avec des élévations à titre posthume pour des magistrats regrettés, désormais inscrits dans l’histoire judiciaire du pays.
Ces nominations, inscrites dans un contexte de renouvellement au sein de la magistrature, se déploient en parallèle avec l’arrivée de nouveaux magistrats civils et militaires, choisis suite à un concours de recrutement d’envergure ayant couvert l’ensemble du territoire national. Une cohorte impressionnante de 2500 magistrats a ainsi été nommée, marquant le début d’une phase de formation rigoureuse pour ces nouvelles recrues, appelées à insuffler un nouvel élan au système judiciaire congolais.