Dans une interview accordée à Média Congo Press (MCP) ce lundi 26 juin 2023, Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine des droits de l’homme (Asadho), a exprimé son opinion sur le discours du Chef de l’État Félix Tshisekedi à Mbuji-Mayi. Selon lui, ce discours a exacerbé les tensions déjà présentes au sein de la classe politique et sociale pendant cette période électorale.
Privilégier l’unité et la cohésion nationale
Soucieux d’améliorer le climat politique, J.C. Katende est d’avis que Félix Tshisekedi devrait mettre l’accent sur l’unité et la cohésion nationale des Congolais.
« Je pense personnellement que le discours du Président de la République ne contribue pas à apaiser les tensions. Je constate que le Président de la République a le droit de solliciter l’engagement de tous les Congolais afin que nous puissions travailler ensemble dans un esprit d’unité et de cohésion nationale. Toutefois, il est également conscient que l’Église, en tant qu’organisation, est soumise à certaines lois du pays auxquelles lui-même et certains citoyens sont tenus de se conformer. C’est pourquoi je pense personnellement que le discours du Président de la République n’a fait qu’accentuer les tensions déjà présentes », a déclaré Jean-Claude Katende.
Une suggestion pour le Président de la République
Le président de l’Asadho a également suggéré au Président de la République de contacter les leaders de l’Église catholique afin d’engager un dialogue sur des sujets d’intérêt national.
« Il aurait été approprié que le Président de la République se rapproche des membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Église catholique pour discuter avec eux, car la constitution leur accorde le droit d’intervenir en tant que citoyens sur des questions qui concernent l’ensemble du pays », a-t-il suggéré.
Le discours de Félix Tshisekedi à Mbuji-Mayi
Lors de son discours devant la population de la ville de Mbuji-Mayi, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a insisté avec fermeté sur sa position concernant les dérives observées au sein de l’Église catholique. Ce discours s’inscrit dans un contexte de tensions récentes entre l’Église catholique et le pouvoir en place, plus particulièrement en ce qui concerne le processus électoral.