Crise politique ou non en République Démocratique du Congo ? Telle est la grande question qui était à la base d’une interview accordée à la rédaction de Bisonews.cd par Noël Tshiani, candidat à l’élection présidentielle de 2018 en RDC.
À ce sujet, contrairement aux dires de certains politiques de son pays, ce dernier pense que la crise qui ronge la nation toute entière date de l’époque après l’accession du pays à l’indépendance. À l’en croire, le Président Felix Tshisekedi n’a hérité que d’une crise laissée par ses prédécesseurs. Une crise qu’il a d’ailleurs qualifiée de « multisectorielle ».
Tout de même, celui-ci croit au développement de la RDC, bien évidemment avec la forte volonté des animateurs de cet appareil étatique. Il l’exprime en ces termes : « Personnellement, je pense que la solution de sortie de cette crise, c’est d’avoir une vision du développement du pays comme le plan Marshall. C’est-à-dire, un plan qui couvre tous les secteurs ».
Malgré son mécontentement vis-à-vis de la manière dont se sont déroulées les récentes élections, il reste quand même croyant de l’Etat de droit prôné par le Président Félix. Selon lui, l’avènement de Félix Tshisekedi à la tête de la République est une perspective de consolider la démocratie progressivement.
À la question liée à une probable dialogue en vue de reconstruire l’unité nationale qui demeure le souhait de certains ténors de l’opposition, Noël Tshiani a expliqué : « Il y a des gens qui veulent entretenir la crise avec comme objectif de demander de revenir sur la table. Je refuse ce genre de comportement. S’il y a crise, il faut régler cette crise-là à l’intérieur des institutions en place. J’ai récemment vu mon ami Martin Fayulu et je lui ai dit qu’il y a lieu de se mettre autour d’une table pour parler, et non faire de dialogue comme on l’a fait dans le passé. C’est ça le comportement des politiciens congolais. Chaque fois qu’il y a un problème, ils font des bruits et plus tard, ils vont chercher à se réunir pour enfin se partager le gâteau ».
Dans ce même ordre d’idée, il a ajouté : « J’aurai voulu qu’il y ait donc une règle qui interdit tous les participants au dialogue de concourir aux institutions. Vous allez vous-mêmes comprendre qu’il n’y aura plus de dialogue dans ce pays ».
Par ailleurs, il invite tous les perdants comme lui lors des échéances de 2018 après la publication des résultats de la CENI de bien pouvoir accepter la défaite et ainsi se préparer pour les prochaines élections. Certes, il reconnait qu’il y a des réformes institutionnelles à faire importante, il reste malgré tout ferme à l’idée de réaliser lesdites reformes dans le cadre des institutions existantes.