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Désignation du président de la CENI en RDC : «Les arguments qu’ils avancent ne sont pas fondés» (Pasteur Dodo Kamba)

En République démocratique du Congo, cela fait plus d’une semaine maintenant que le différend perdure entre confessions religieuses sur la désignation du président de la Commission électorale. Six des huit confessions reconnues par l’Etat ont déposé le nom de leur candidat, Denis Kadima. Les Eglises catholique et protestante estiment que c’est illégal et pointent que les pressions et menaces exercées remettent en cause son indépendance. L’opposition, et même une partie de la nouvelle majorité, menacent de ne pas participer à cette CENI. Le mouvement citoyen La Lucha appelle lui à un sit-in ce jeudi matin. Pour en parler, le chef des églises du réveil au Congo, le Pasteur Dodo Kamba, est l’invité de RFI Afrique ce matin. Il s’exprime au nom des six confessions ayant déposé le procès-verbal controversé à l’assemblée.

Dodo Kamba : Non, non ! Nous n’avons pas décidé de quitter, mais nous avons été chassés de cet endroit, parce que nous étions en train de finir le travail que nous avons commencé depuis le matin… Arrivés à 21 heures, c’est, par contre, les deux confessions – le présidium – qui se sont décidés de se retirer de la salle.

Les Églises catholiques et protestantes parlent d’une suspension. Vous n’avez pas dit : « On suspend la séance, on va essayer d’avoir un délai avec l’Assemblée nationale » ?

Il a commencé par parler de la suspension, mais on a demandé à ce que le travail continue. Et lorsqu’on nous a mis dehors, nous nous sommes rendus à une adresse de notre plateforme et c’est là que nous sommes allés dresser le PV.

Mais comment vous expliquez le discours des représentants des Églises catholique et protestante qui disent, eux, qu’il était clair qu’ils avaient suspendu et que, d’ailleurs, ils ont repris les travaux le vendredi 30, que vous vous êtes, tous retrouvés ce jour-là pour rediscuter de la question ?

Non, non ! C’est peut-être une omission de leur part. On a rappelé que la séance n’était pas suspendue. Ils ont demandé à ce que l’on suspende, mais on avait refusé, en ce qui nous concerne. Si on s’est retrouvés le vendredi, c’est compte tenu du conseil de l’orientation du président de l’Assemblée nationale, qui a estimé que l’on pouvait trouver un moyen de s’entendre. On a préféré dresser un rapport, par rapport à cette réunion du 30, pour répondre que nous avons essayé de nous mettre ensemble, mais on n’a pas pu regarder dans la même direction.

Mais sans haine, sans problèmes. Nous ne nous sommes pas divisés, on est restés unis, mais dans une divergence d’idées. Et c’est la démocratie, c’est une valeur que, deux, puissent regarder dans un sens et les six autres puissent regarder dans un autre sens. C’est-à-dire que les six ont trouvé qu’il était important d’achever le travail, c’est-à-dire de garder l’option de finir le travail. Raison pour laquelle vous trouverez un seul PV dressé pour le compte de notre composante de confession religieuse…

Et vous ne pensez pas que cela va être un problème, de ne pas avoir la signature du président et vice-président ?

La jurisprudence pourra les renseigner et les aider. Ils verront que, dans les PV antérieurs, toutes les fois, l’Église catholique n’avait jamais ratifié, n’a jamais apposé sa signature et cela n’a jamais bloqué quoi que ce soit.

Mais vous aviez la signature du vice-président à l’époque. Vous aviez la signature de l’ECC pour toutes les autres désignations, qui était le vice-président de la plateforme.

C’est-à-dire que ce n’est pas la question du vice-président ou du président. C’est la majorité qui signe et qui accepte le travail fait.

Une proposition des catholiques et des protestants – proposition que vous aviez refusée – c’était de mettre de côté les candidats qui étaient litigieux, pour tenter de trouver une troisième voix. Pourquoi avoir refusé ?

Vous avez bien dit « candidats litigieux ». Mais il faudrait, en plus, nous prouver ce litige…

C’est-à-dire que certains étaient accusés par vous et d’autres étaient accusés par d’autres confessions religieuses. Pas de pression, de menaces et autres…

Nous sommes arrivés à un point où nous nous sommes dit qu’en réalité toutes ces accusations n’étaient pas fondées, par ce qu’il n’y avait aucune preuve.

De ce qui a été rapporté, ce sont des personnalités de confession religieuse, qui l’ont-elles-mêmes rapporté et vous aviez fait un communiqué…

Le communiqué, on l’a fait par rapport aux menaces et aux troubles auxquels quelques-uns étaient victimes. Mais on ne pouvait pas lier cela forcément à la désignation. Parce que j’ai eu à expliquer, lors de cette réunion, que ces menaces étaient établies dans des confessions qui sont déjà un problème dans leur fonctionnement. Il y a aussi quelques-uns qui ont reçu des appels anonymes, mais on ne pouvait pas établir cela sur le chef des candidats.

C’est-à-dire que les personnes en elles-mêmes, vous ne pouviez pas dire que c’est de leur faute ou c’est de la responsabilité de tel ou tel candidat, mais parfois c’était quand même lié au processus de désignation ?

Pas forcément. Je dois être honnête devant Dieu. On n’a pas dit que c’était lié à cela. On a dit ceci : « Alors que nous sommes en train de travailler pour la désignation, quelques-uns des nôtres – des chefs de confession religieuse – sont sujets à des menaces pour nous empêcher de faire bien notre travail ».

C’est quand même lié dans votre communiqué…

Non, cela dépend de la manière de décortiquer et de comprendre. Avec les autres, nous avons dit : « Pour que l’on puisse causer préjudice à la candidature de quelqu’un, il faudrait que l’on établisse une culpabilité sur la personne, une faute qui les lie personnellement ».

Dans le cadre du différend qui vous oppose aux catholiques et aux protestants, il y a déjà l’UNC de Vital Kamerhe et les groupes parlementaires de l’ancien gouverneur Moise Katumbi qui n’ont pas déposé leurs candidats à la CENI à cause de ça, ils sont de la majorité. Le FCC de Joseph Kabila qui a les trois groupes parlementaires de l’opposition ne l’ont pas fait non plus. La coalition Lamuka de Martin Fayulu et Adolphe Muzito ne veut pas d’une CENI politisée et la Lucha appelle déjà à manifester. Est-ce que tout ça ne risque pas d’entacher le processus électoral ?

Écoutez, je pense que les pratiques politiques n’avantagent pas notre pays et surtout les pratiques de méfiance, de soupçons, de prises de position, avec extrémisme. Je pense qu’on va exhorter les gens à pouvoir être ensemble.

Mais c’est ce qu’ils vous demandent à vous, de trouver tous ensemble un consensus avec les autres confessions religieuses. Est-ce qu’il faut en arriver à déposer un PV et bloquer le processus de désignation avec l’opposition et une partie de l’Union sacrée ?

Ils ne peuvent pas lier ça à nous, ils ne peuvent pas le faire. Nous sommes à huit, quand il y a une voie à six, c’est ce qu’on appelle la voie de la majorité en âme et conscience. Et les deux autres, les arguments qu’ils avancent ne sont pas fondés. Et il y a une confession parmi les deux qui n’a jamais en aucun cas désigné. De tous les processus qu’on a connus au pays, ils prennent. Ils prennent toujours une position extrême.

Vous n’avez pas peur de donner l’impression de vous-même répéter l’histoire. C’est-à-dire qu’il y a une partie des forces politiques qui va vous accuser : ‘’tiens, ils faisaient le jeu de Joseph Kabila avant et maintenant, ils font le jeu de Félix Tshisekedi’’. Qu’est-ce que vous répondez à ce genre d’arguments ?

Que ce n’est pas fondé. Je dirai qu’on a fait le travail en âme et conscience et nous croyons qu’il y a un Dieu au ciel qui nous rendra justice. Il y a des gens qui veulent simplement trouver des boucs émissaires afin de faire tomber les innocents, ce n’est pas correct, ce n’est pas juste. Si vous n’aimez pas quelqu’un ou une frange politique, il ne faudrait pas trouver des boucs émissaires ailleurs. Dites les choses telles qu’elles sont. Mais malheureusement, c’est ce que nous constatons.

Du coup, pour enlever tout doute, pour être plus rassembleur, est-ce que ça ne serait pas plus simple de changer de candidat comme le proposent les catholiques et les protestants. Puisque M. Kadima a un CV bien fourni, ce sera possible de lui trouver un autre poste et de le nommer secrétaire exécutif de la CENI…

Je ne peux pas parler de Denis Kadima, comme vous le citez. Car nous n’en sommes pas encore à dévoiler les noms. Nous avons fait notre travail, nous avons désigné deux membres pour notre composante. Mais quand même vous n’allez pas renverser la tendance logique, qui est démocratique de six personnes, à cause de deux autres.

Les Eglises catholique et protestante disent qu’elles sont les deux principales confessions du pays, qu’elles sont majoritaires selon toutes les études qui existent.

On a bien parlé dans notre charte. Chacune des confessions a une voix. Nous sommes à huit. On a huit voix à donner. Ce n’est pas la question d’être la plus grande église ou la plus petite église. Et puis, de dire la grande, c’est par rapport à quoi, aux infrastructures. Moi, je peux vous montrer que ce qu’on dit par rapport au nombre de fidèles, c’est faux. Les données ont changé sensiblement. Il faut même tirer un exemple : il y a l’organisation des Nations unies, on respecte chaque nation, même le pays qui est le plus petit. C’est une nation, c’est un pays, il faut savoir le respecter. Malheureusement, il n’y a pas beaucoup de respect pour les autres.

Eux, ils disent que si on se base sur la nouvelle loi sur la CENI, ce sont seules les confessions religieuses qui ont une expertise et une expérience avérée en matière électorale qui sont habilités à pouvoir désigner les membres de la CENI. Il y a quand même certaines confessions parmi vous, qui en dehors de désigner le président de la CENI, n’ont pas forcément de programme de sensibilisation ou de mission d’observation électorale.

Mais les gens seront surpris que toutes les confessions religieuses représentées ont de l’expertise, c’est-à-dire qu’ils ont des experts qui s’y connaissent. Vous savez, c’est le bureau de l’Assemblée nationale qui a lancé des invitations aux confessions religieuses qui ont été jugées être en mesure de désigner. Si l’Assemblée l’a fait, il faut poser la question à l’Assemblée nationale. Sur quelle base ? Sur quel critère elle s’était basée ?


RFI 

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