La République Démocratique du Congo et les Pays-Bas poursuivent leur partenariat dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics à travers l’Inspection Générale des Finances (IGF). À l’issue de trois années de missions diplomatiques en RDC, l’ambassadeur néerlandais, M. Jolke Oppewal, a rendu ses adieux à Jules Alingete Key, l’inspecteur général en charge de l’IGF, lors d’une récente rencontre.
Cette rencontre avait pour objectif d’évaluer les progrès réalisés dans la lutte contre la corruption et de préparer une note pour le successeur de M. Oppewal afin de maintenir la collaboration avec cette institution rattachée à la Présidence de la République, qui occupe une place centrale dans le dispositif de contrôle financier du pays.
« Tout d’abord, je tiens à féliciter l’inspecteur général et son équipe pour les résultats obtenus dans la lutte contre la corruption. L’IGF est une organisation d’une importance capitale, et au cours de ces trois années passées en RDC, j’ai pu constater le travail acharné de l’inspecteur général lui-même. Je tiens à lui adresser mes félicitations et à faire le bilan de nos efforts pour déterminer quelles recommandations je pourrais transmettre à mon successeur afin de continuer cette fructueuse collaboration », a déclaré M. Oppewal lors d’une conférence de presse après l’entretien avec Jules Alingete Key.
De son côté, Jules Alingete Key a souligné que la lutte contre la corruption était déjà en marche depuis l’accession au pouvoir du Président Félix Tshisekedi. Il a expliqué que malgré quelques défis rencontrés en cours de route, cette lutte demeure une priorité pour le Chef de l’État, qui a apporté un soutien incontestable à l’IGF.
« L’Inspection Générale des Finances accomplit un travail extrêmement important, soutenu indéniablement par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État Félix Tshisekedi, pour qui la lutte contre ces pratiques nuisibles constitue une priorité de son mandat. Nous avons présenté les axes de travail et les résultats obtenus jusqu’à présent, et nous demeurons optimistes quant à la poursuite de cette lutte contre la corruption en RDC. Nous espérons obtenir des résultats encore meilleurs dans les années à venir », a déclaré Jules Alingete Key lors de son intervention.
À sa prise de fonction en tant qu’inspecteur général des finances, Jules Alingete Key a constaté que l’IGF était peu connue du grand public congolais, bien qu’elle ait été créée par ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987 sous le règne du Maréchal Mobutu. Pendant les longs règnes de Mobutu (32 ans) et des Kabila (père et fils) pendant 21 ans, l’IGF était un service peu actif.
Cependant, depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC, l’IGF joue un rôle crucial dans la mobilisation des recettes publiques grâce à sa « patrouille financière ». Selon Jules Alingete, cette initiative constitue la clé principale pour éradiquer les pratiques corruptrices dans la gestion publique. Grâce à ces efforts, l’État a réussi à augmenter ses recettes propres à hauteur de 10 milliards de dollars, alors qu’avant 2020, ce montant était de seulement 3 milliards de dollars. Cette performance remarquable a été obtenue malgré les crises mondiales telles que la pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne, qui ont eu un impact négatif sur l’économie mondiale depuis 2020.
Le partenariat entre les Pays-Bas et la République Démocratique du Congo dans la lutte contre la corruption par le biais de l’Inspection Générale des Finances se présente donc comme un modèle de collaboration fructueuse pour promouvoir la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques du pays africain.