La société civile émet des réserves quant au respect des délais fixés pour les élections générales en République démocratique du Congo, suite à des signaux inquiétants provenant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Dans une démarche jugée illégale, la CENI a convoqué une réunion de concertation ce lundi 13 novembre avec les candidats à la présidence. Le Panel des Experts de la Société Civile dénonce cette initiative, soulignant l’absence de mécanisme légal pour une telle rencontre. Selon cette organisation, une fois les candidatures déposées et validées, les candidats s’attendent uniquement au lancement de la campagne électorale.
Des difficultés d’organisation des élections, notamment le déploiement des matériels électoraux à travers le pays et la production en cours à l’étranger à un mois du scrutin, sont pointées du doigt par le Panel des experts de la société civile. Dans ce contexte, des informations circulent selon lesquelles certains députés nationaux auraient été approchés pour saisir la Cour constitutionnelle en demandant le report des élections, invoquant l’insécurité dans certaines zones du pays.
Le communiqué relayé par infosdirect.net explique que « devant l’impossibilité de réaliser ce forcing électoral, il semblerait que certains députés nationaux aient été approchés en vue de saisir la Cour Constitutionnelle pour un report des scrutins en tirant argument de l’insécurité qui règne dans certaines parties du territoire national et, ce, contre espèces sonnantes et trébuchantes. »
Face à cette impasse potentielle, le Panel des experts de la société civile propose une tripartite (CENI-Partis politiques-Société Civile), convoquée par le CNSA conformément à l’article six de la loi organique, pour évaluer l’état d’avancement du processus électoral après la présentation du chemin critique élaboré par la CENI.
Par ailleurs, l’organisation appelle le président Félix Tshisekedi à s’impliquer personnellement pour apaiser la situation.
Manassé Kitemoko Kosi