En lieu et place d’un discours sur l’état de la Nation prévu par la Constitution, spécialement en son article 77, M. Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a livré au peuple congolais un message étalant ses aveux les plus complets d’impuissance et de capitulation sur les problèmes qui assaillent le vécu quotidien des populations congolaises et sur les velléités d’occupation effective du territoire national, de balkanisation de notre pays, d’abandon de notre indépendance et de notre souveraineté ainsi que de pillage systématique de nos ressources naturelles, au profit des pays agresseurs, soutenus par des grandes puissances bien connues.
La DYSOC a, une fois de plus, épinglé, avec désolation, plusieurs points de violation de la Constitution notamment, les prétendues instructions aux allures dictatoriales, données au Gouvernement par le Président de la République en lieu et place de la concertation et collaboration entre les deux institutions conformément à l’article 91 de la Constitution.
En rapport avec les opérations militaires conjointes en cours entre les FARDC et UPDF (Forces armées Ougandaise), la DYSOC soutient, la Constitution en mains, que Monsieur Félix TSHISEKEDI ne devait pas se limiter à informer le Parlement mais devait solliciter et obtenir l’autorisation de ce dernier pour l’entrée des troupes étrangères dans notre pays aux fins de mener des opérations militaires assimilées à une guerre.
Cet appel des forces Ougandaises est une preuve éloquente de l’échec patent de l’état de siège et permet à l’Ouganda, condamné à juste titre, par la justice internationale, de ne plus payer les dommages et intérêts alloués à la RDC, pour réparation des préjudices incommensurables causés lors de son agression contre notre pays.
Pour la DYSOC, le discours de Monsieur Félix TSHISEKEDI contient des faiblesses majeures dont voici les plus saillantes :
1. Autant Monsieur Félix TSHISEKEDI a demandé d’honorer les compatriotes militaires et civils tombés à cause de l’activisme des groupes armés, autant il aurait dû honorer également la mémoire de nos compatriotes morts de la pandémie de la COVID-19.
2. Pas un mot sur la durée exacte des opérations militaires conjointe, RDC-Ouganda, au regard de l’expérience malheureuse de la MONUSCO.
3. Pas un mot sur le nombre et l’identification des localités reprises, ni sur le nombre des terroristes et autres forces négatives capturés et ceux qui se seraient rendus aux FARDC.
4. Aucune allusion faite aux forces négatives qui écument les localités située le long des frontières RDC-Rwanda et RDC-Burundi.
5. Pas un mot sur le consensus indispensable entre toutes les parties prenantes aux élections ni sur la dépolitisation de la CENI et la réconciliation des congolais aujourd’hui frayés par le tribalisme.
6. Pas un mot sur la taxe RAM et la restitution des fonds perçus indument dont des abonnés clochardisés et le Parlement ont exigé la suppression.
7. Aucune allusion faite sur le nombre des personnes vaccinées en RDC contre le COVID-19 et de décès enregistrés suite à cette pandémie.
8. Aucune allusion sur la mise en chantier de la reconstruction du grand marché central de Kinshasa/Gombe.
9. Pas un mot sur les grèves des enseignants, des médecins, des infirmiers et des agents des régies financières qui ont marqué l’année qui s’achève.
10. Allusion à peine voilée sur la révision de la Constitution afin de permettre les amendements vantés de certains textes légaux se rapportant à la gestion des institutions provinciales.
11. Aucune allusion sur les causes objectives ayant provoqué la déstabilisation des Assemblées et Gouvernements provinciaux dans les 14 provinces ciblées par le pouvoir en place, tireur des ficelles, au regard des interférences du pouvoir central sur les provinces.
12. Aucune allusion sur le projet de bitumage des routes dans les provinces issues du Grand Bandundu, du Grand Equateur et de la province du Maniema, en 2022. 13. Aucune allusion sur les ambitions affichées de notre équipe nationale de football pour sa qualification à la coupe du monde Qatar 2022.
14. Aucune allusion sur le dossier Minembwe qui continue à opposer les communautés dans la province du Sud-Kivu.
15. Aucune allusion sur la nature juridique de l’Union dite sacrée de la Nation dont les prétendues bonnes intentions sont gobées par un conglomérat de ‘’ventristes’’ frappés par ‘’l’appeticratie’’.
16. Aucune allusion faite sur l’entretien, la réhabilitation et la construction des routes de desserte agricole en milieu rural.
17. Aucune allusion faite sur la baisse des prix des surgelés annoncée et promise depuis belle lurette.
18. Aucune allusion sur la validation du document de politique nationale du secteur foncier ni sur le programme de l’aménagement du territoire.
19. Aucune allusion sur les performances réalisées par le pouvoir en place après le divorce de la coalition FCC-CACH, alors que le FCC avait été considéré comme l’élément de blocage.
20. Alors que le patriarche Feu Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA, d’heureuse mémoire, a toujours considéré le débauchage comme un acte d’immoralité politique dont il a souffert, pas un mot sur la sanctification des débauchages opérés par le pouvoir actuel qui pour des raisons inavouées, encourage et crédibilise ainsi le vagabondage politique.
De ce qui précède, la DYSOC estime que ce discours est un non évènement, c’est du déjà entendu. Une énième distraction imposée au peuple congolais par Monsieur Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO dont le bilan de trois ans au pouvoir est largement négatif.
« ON PEUT TOUT NOUS EMPECHER SAUF NOUS INTERDIRE DE REFLECHIR »
Fait à Kinshasa, le 15 DEC 2021
Le Coordonnateur,
Jean Pierre LISANGA BONGANGA
Président National de la Convention Chrétienne pour la Démocratie