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Kabila-Katumbi : la poignée de main katangaise qui change tout ?

Le forum pour la réconciliation katangaise mené par l’archevêque de Lubumbashi Monseigneur Fulgence Muteba a été marqué, ce dimanche 22 mai 2022, par la poignée de main entre Joseph Kabila et Moïse Katumbi.

Le forum pour la réconciliation katangaise a vécu. Les participants se sont engagé sur différents points pour favoriser le vivre ensemble entre Katangais et mettre sur pied des mécanismes de concertation pour éviter les tensions entre les membres du grand Katanga. Les participants ont aussi lancé un appel pour que les membres du mouvement rebelle Kata Katanga déposent les armes.

Mais tous ces éléments, aussi cruciaux soient-ils pour l’avenir de la province et du pays, ont été éclipsés par une scène qui n’aura duré que quelques secondes mais qui marquera pour longtemps les esprits et la scène politique congolaise.

Le présence de Joseph Kabila à la messe de clôture de ce forum était déjà un événement en soi. L’ancien président, qui a voyagé dans le sud du continent cette semaine, avait toutes les excuses pour être absent de cette grand-messe katangaise. Sa soeur Jaynet a été très remarquée à l’ouverture de ce forum. Son épouse, elle, a été présente sur les réseaux sociaux pour saluer cette initiative de l’église catholique. Mais l’ancien homme fort du pays, comme à son habitude depuis qu’il a cédé le pouvoir en janvier 2019, avait brillé par son silence et son absence.

Ce dimanche, en la cathédrale Saints Pierre et Paul de Lubumbashi, l’ancien président, qui planche sur le lifting de son parti politique dont le congrès est annoncé le mois prochain, a fait une entrée sobre mais très remarquée.

Placé seul au premier rang, Joseph Kabila avait à quelques mètres de lui Moïse Katumbi. Les deux hommes ont été des alliés sous l’impulsion d’Augustin Katumba (décédé dans un accident d’avion à Bukavu en février 2012) avant que leur relation ne tourne à l’orage début 2015.

Depuis, plus un contact. Moïse Katumbi a été le premier à militer pour que Joseph Kabila ne puisse modifier la constitution pour s’offrir un troisième mandat. En réponse, Joseph Kabila a tout fait pour empêcher Moïse Katumbi d’être candidat à la présidentielle de décembre 2018.

Le troisième larron tire les marrons du feu

C’est dans ce contexte de guerre ouverte entre les deux hommes que s’est imposé Félix Tshisekedi au terme d’un scrutin présidentiel et législatif plus que douteux dont, pour rappel, aucun PV d’aucun bureau de vote n’a jamais été rendu public.

Le « tout sauf Katumbi » d’un côté et le « Tout sauf Kabila de l’autre » a fait le jeu du troisième larron. Lequel, fortune faite, quelques mois plus tard, s’est débarrassé sans scrupule de son « tuteur » en se rachetant une majorité à l’Assemblée nationale.

Aujourd’hui, le président en fonction lorgne sur un nouveau mandat. Il a déjà annoncé être candidat à sa succession. Il dispose d’une large majorité au parlement, d’une cour constitutionnelle à ses ordres (le tirage au sort qui a prématurément « défenestré » le président de cette cour il y a dix jours a confirmé la main mise de la présidence de la République sur cette institution), d’une CENI où il a imposé son favori à la présidence et de moyens financiers considérables.

La voie peut donc paraître dégagée… La poignée de main de ce dimanche ne modifie en rien les données ci-dessus, mais si le président dispose de solides atouts, il n’a pas toutes les cartes en main.

Glissement inévitable


Denis Kadima, président de la CENI

Le premier écueil, c’est l’organisation de la prochaine présidentielle, constitutionnellement prévue pour fin 2023. Le président de la CENI, Denis Kadima, a déjà laissé entendre qu’il serait difficile de respecter les échéances électorales. La guéguerre entre le patron de la CENI et le ministre des Finances a déjà entraîné quelques retards.

Dans les chancelleries présentes à Kinshasa, la question n’est plus de savoir s’il y aura un retard mais quel sera son ampleur. La plupart s’accordent sur un « glissement » de six à dx mois. « Mais l’automne 2024 sera la date ultime pour organiser ce scrutin », explique un diplomate sous couvert d’anonymat.

Washington semble être sur la même longueur d’onde. Un petit retard sera accepté mais il faudra un scrutin sans faute, des résultats non contestables dans un scrutin inclusif.

Par inclusif, les Américains insistent sur la présence de Moïse Katumbi. Sans lui – qui n’a toujours pas annoncé sa candidature et siège encore dans les rangs de l’Union sacrée au Parlement – sur le grille de départ, le scrutin sera sans valeur.

Seul ou avec des seconds couteaux

La poignée de main de ce dimanche semble signifier que les deux leaders katangais ont enterré la hache de guerre. Nul ne sait ce qu’ils se sont dit. Mais il y a eu plus qu’une poignée de main pour les photographes.

Cela ne signifie pas pour autant que les deux hommes vont travailler ensemble, loin de là. Moïse Katumbi poursuit l’implantation de son parti Ensemble, tandis que Joseph Kabila semble bien décidé à reprendre les rênes de son FCC en main lors du congrès du mois de juin.

Mais les deux hommes ont envoyé un message au président de la République : « Il faudra compter avec nous et n’espérez pas parvenir à nous diviser pour assurer votre règne », ce qui complique nettement les projets du président qui, d’ici la tenue de ce scrutin, même avec le petit rabiot que tout le monde accepte de lui concéder, aura bien du mal à présenter un bilan positif.

Jusqu’ici, les Congolais attendent toujours les premières retombées positives de cette première alternance pacifique du pouvoir depuis l’indépendance du pays et, comme partout dans le monde, la guerre en Ukraine, avec ses conséquences sur le prix des matières premières, risque d’encore assombrir le bilan de l’équipe au pouvoir.

Politiquement, nombre de formations politiques de la majorité ont annoncé qu’elles soutiendraient la candidature de l’actuel président. Mais la plupart de ces formations n’ont qu’un poids très relatif et toutes, ou presque, ont démontré ces derniers mois leur sens de l’opportunisme.

Le président, s’il veut crédibiliser sa candidature devra passer des paroles aux actes et devra organiser un scrutin qui s’annonce très compliqué avec une réforme de la loi électorale qui suscite bien des débats et fait naître des crispations. ester Restera ensuite à organiser ce scrutin avec les machines à voter (dont on ignore l’état et le nombre), un patron de la CENI critiqué et des fichiers électoraux à revoir en profondeur en un temps record. Des défis gigantesques d’autant que les effectifs actuels de la CENI semble aussi maigres que démotivés.

Hubert Leclercq
La Libre Afrique

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