Les efforts pour faciliter le rapatriement volontaire des réfugiés entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda sont au centre des préoccupations du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). Raouf Mazou, le Haut-Commissaire adjoint en charge des opérations, a souligné cette importance lors d’une récente visite à Goma, le jeudi 1er juin.
Un accord a été conclu entre Kigali et Kinshasa lors de la tripartite tenue à Genève le 15 mai dernier, permettant aux Rwandais réfugiés en RDC et aux Congolais réfugiés au Rwanda d’exprimer librement leur volonté de retourner dans leur pays d’origine.
L’accent est mis sur le rapatriement volontaire, comme l’a précisé Raouf Mazou :
« Environ 80 000 Congolais se trouvent actuellement au Rwanda, tandis que près de 200 000 Rwandais sont présents en RDC. Ce sont des chiffres approximatifs. Parmi ces chiffres, il y a ceux qui souhaitent rentrer et ceux qui préfèrent rester. Nous nous concentrons sur le rapatriement volontaire de ceux qui manifestent la volonté de rentrer ».
Lors de la réunion à Genève, les deux gouvernements ont réaffirmé leur engagement à garantir que « ceux qui désirent rentrer volontairement dans leur pays, en toute sécurité et dignité – c’est-à-dire les Rwandais en RDC et les Congolais au Rwanda – puissent le faire ».
Une réunion plus technique aura lieu dans les prochains jours afin de discuter des modalités d’assistance pour ceux qui souhaitent retourner dans leurs communautés d’origine, a annoncé la même source.
Les réfugiés constituent l’un des facteurs alimentant la crise sécuritaire entre la RDC et le Rwanda depuis des décennies, selon les analystes de la région.
