Conférence débat – Konrad Adenauer Stiftung: « Le respect du langage dans la communication politique »!

Konrad-Adenauer- Stiftung (KAS) ,une  organisation non gouvernementale allemande a organisé une conférence débat ce jeudi 27 février 2020, dans la salle Congo du Pullman Hôtel de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Le respect du langage dans la communication politique » tel a été le thème décortiqué à cette conférence débat avec la participation de quatres panelistes dont Jean-Marc châtaigner, ambassadeur de l’Union européenne en République démocratique du Congo, Gode Mpoyi président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Tyna Salama porte-parole adjointe du président de la République Félix Tshisekedi, et enfin Freddy Mulumba, directeur général adjoint de la Radio Télévision Nationale Congolaise.
Comme premier intervenant, l’ambassadeur de l’Union Européenne, Jean-Marc châtaigner, a expliqué le rôle d’un diplomate quant à ce qui concerne “le Respect du langage dans la communication politique”.
“Un diplomate doit savoir écouter, savoir se taire, savoir choisir les mots et savoir garder le secret. Dans tous les langages diplomatiques, un diplomate est appelé à faire attention avec les mots qu’il prononce, car si le mot est mal compris, cela peut provoquer une crise diplomatique. Quant à ce, l’Union européenne a déjà réglé beaucoup de choses sur ce qu’il faut publier, et ce qu’il faut déclarer “, a renchérit le diplomate de l’UE en RDC.
Intervenant en deuxième lieu, Gode Mpoyi, président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, s’est focalisé sur les langages politiques en République démocratique du Congo.
“La situation politique que nous vivons aujourd’hui est dûe à l’incompréhension sur la signification de la démocratie, car nombreux pensent que la démocratie signifie la liberté d’insulter et calomnier. La communication ou le langage politique en RDC, est mal employé. Nous devons mettre en place un code de bonne conduite avec des sanctions nécessaires. Je pense que ce que nous vivons aujourd’hui, c’est la conséquence du mauvais encadrement des partis politiques “, a-t-il dit.
Et d’ajouter : “Au niveau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, nous avons un code et règlement de bonne conduite envers un député qui osera de tenir un langage inapproprié à l’hémicycle, il pourrait-être chassé de la salle où perdre son mandat “.

Tyna Salama, porte-parole adjointe du président de la République, à son tour , a touché plus “l’importance et l’influence des  reseaux sociaux” dans le débat politique.
“Aujourd’hui nous sommes à 4 milliards des personnes qui sont des utilisateurs de l’internet dans le monde. Aujourd’hui nous sommes entrain d’assister sur la fabrication de l’opinion publique à travers les réseaux sociaux “, a-t-elle dit devant les participants à la conférence.

Pour sa part, Freddy Mulumba, directeur général adjoint de la RTNC a intervenu en dernière position fournissant des explications sur le discours à tenir à la télévision nationale.
“À l’époque de Mobutu, les gens étaient très courtois en Prenant la parole à la télévision. Mais depuis qu’on a libéralisé la parole pendant la conférence nationale, c’est catastrophique. À la RTNC des discours tribales ne passent pas. Il y a aussi un problème de l’incompétence des journalistes, car nombreux sont mal formés, parce qu’un bon journaliste doit éviter de faire passer des discours haineux, tribales etc…”, a indiqué Freddy Mulumba.
La conférence a été marqué en sa fin par l’ambiance des questions et réponses entre les intervenants et l’auditoire.