Le marché de l’UPN, abrité en plein centre-ville dans la commune de Ngaliema serait en état de délabrement et de l’insécurité totale. Telle est la conclusion de bon nombre des citoyens qui fréquentent ledit marché.
Dès l’entrée du marché, les saletés s’annoncent au grand jour. Ça et là, les boues et les immondices envahissent la majorité des chemins. Les étalages sont également en état de délabrement. Ce marché représente une image malsaine non seulement pour les acheteurs, mais aussi pour les vendeurs.
A cela s’ajoute le nombre excessif des vendeurs dans le marché. Selon ces vendeurs, ce qui fait l’affaire des agents de l’Etat, pour lesquels seuls les taxes à percevoir comptent. Régine qui vend dans une boucherie témoigne qu’en cas de non paiement de cette taxe, les policiers arrachent leurs biens. Comme quoi, certains sont sensés fuir dès que ces agents font surface sur terrain.
Ngobila face au problème
Rappelons qu’en juin dernier, le gouverneur de la ville province de Kinshasa, Ngobila Mbaka avait tenu une réunion avec les gestionnaires de tous les marchés de la capitale ainsi qu’avec certains bourgmestres de sa juridiction. Au menu des échanges, il était question de mettre des stratégies en place en vue de gagner le pari de l’opération <<Kin bopeto >>. Parmi ces stratégies, il était également question de faire des marchés de Kinshasa des lieux propres pour un négoce convenable. Ces instructions valaient pour les bourgmestres et leurs collaborateurs.
Au regard de ce qui se voit, rien de concret n’est fait depuis lors jusqu’à ce jour. Il suffit pour cela de palper la réalité sur terrain pour s’en rendre compte. Quand les bourgmestres et les administrations urbaines ne s’y impliquent guère pour favoriser l’avènement d’une ville nouvelle et d’un type de citoyen nouveau, l’État de droit auquel tous veulent participer, prôné par Félix-Antoine Tshisekedi est en péril. Les Kinois risqueront de revivre la triste réalité des gestionnaires des marchés durant le règne de Kimbuta. Chose qui ne sera pas beau à vivre.