Les Présidents des pays voisins de la République démocratique du Congo, de l’Angola et de la Zambie se sont réunis ce mardi pour assister à la signature d’un accord révolutionnaire visant à faciliter le transport de minerais vers des marchés extérieurs. Felix Tshisekedi, João Lourenço et Hakainde Hichilema ont convenu d’utiliser de manière optimale le corridor ferroviaire angolais de Lobito, qui se situe à proximité des régions minières du Grand Katanga en RDC et du Copperbelt en Zambie.
Le consortium Lobito Atlantic Railway pour désenclaver les mines de la RDC et de la Zambie
Cet accord ouvre la voie à l’exploitation du corridor frontalier par le consortium Lobito Atlantic Railway, lauréat de l’appel d’offres international. Composé des sociétés Trafigura (Suisse), Vecturis (Belgique) et Mota-Engil (Portugal), ce consortium vise à désenclaver les mines de la Zambie et de la RDC en garantissant l’accès et la circulation des intrants nécessaires à l’industrie minière et agricole, tant pour l’extraction que pour la production.
Le corridor de Lobito, un atout stratégique pour l’industrie minière
Le corridor de Lobito joue un rôle essentiel dans la chaîne logistique de l’industrie minière, offrant le chemin le plus court pour les exportations reliant les principales régions minières de la RDC et de la Zambie à l’océan Atlantique. Cette nouvelle liaison réduira considérablement les délais de transport, passant de quelques semaines à quelques jours, ainsi que les coûts logistiques.
Des perspectives prometteuses pour l’économie régionale
Le consortium sélectionné pour exploiter ce corridor prévoit d’augmenter la fréquence quotidienne à 49 trains sur une période de 30 ans, créant ainsi 1 600 emplois directs. Il sera chargé du transport de charges lourdes, telles que les minerais de la RDC et de la Zambie, ainsi que de l’entretien des infrastructures, notamment les ateliers et les voies ferrées.
Un corridor complet pour le développement minier
Le corridor de Lobito englobe le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela. En RDC, ce corridor relie les provinces minières du Tanganyika, du Haut-Lomami, de Lualaba et du Haut-Katanga. Les concentrés de cuivre provenant de ces provinces sont acheminés vers la Zambie pour y être fondus avant d’être exportés. Ce corridor offre donc une voie efficace d’accès aux marchés extérieurs, car la Zambie et la RDC dépendaient jusqu’à présent largement du transport routier pour l’exportation des métaux précieux.
L’intégration africaine pour le développement et la prospérité
Le président Tshisekedi a souligné l’importance de l’intégration de l’Afrique pour son développement et sa prospérité. Dans ses déclarations, il a affirmé que l’Afrique devait choisir entre l’intégration pour progresser et prospérer ensemble dans une perspective de co-développement, ou rester un simple agrégat destiné à stagner et à dépérir immanquablement.
Il est à noter que la RDC, la Zambie et l’Angola sont tous membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), soulignant ainsi l’importance de la coopération régionale pour la réussite de cet accord historique.