C’était hier jeudi 4 juin vers le coucher du soleil à la prison centrale de Makala, dans le cadre du procès Kamerhe et consorts que Marcelin Bilomba, alors conseiller principal du chef de l’Etat a été invité par le tribunal comme témoin après qu’il a eu à faire parti de l’équipe de supervision du programme d’urgence de 100 jours du chef de l’Etat.
Au cours de son témoignage, plusieurs aspects jugés non conformes au sujet ont été relevés dans ses dires. Notamment sa déclaration qui semblerait comme un règlement de compte entre lui et le détenu Vital Kamerhe.
« Je suis diplômé en économie mathématique de l’Université de Genève où on achète pas de diplôme », tel est le discours tenu par le conseiller principal du chef de l’Etat, au moment où la République n’attendait rien que son témoignage sur les accusations mis en charge sur la personne de Vital Kamerhe. Un discours qui pour l’opinion publique congolaise, jete du discrédit sur les universités de la République démocratique du Congo.
L’on pouvait donc nécessairement comprendre que ce témoignage a ramassé plusieurs faits, même ceux non concernés au procès.
L’on se pose donc la question de comprendre si le conseiller principal du Président de la République, en sa qualité d’homme d’Etat pouvait aussi facilement entacher le domaine scientifique du pays en accusant ses universités de peu de valeur étant donné que la RDC est connue pour sa formation des cadres capables d’assumer des responsabilités tant au niveau national qu’international.
L’on s’interroge également si ce témoignage traduit tantôt en une épisode de mise en cause des diplômés congolais par le conseiller principal du chef de l’Etat avait sa place par rapport aux attentes du peuple congolais vis-à-vis de ce sujet de grande envergure.
Était-il important pour lui de révéler au grand jour des accusations graves, mais aussi fausses à l’égard de l’élite Congolais encore sur le banc de l’Université et sur le marché professionnel ?
« Le hors sujet » d’un conseiller principal du chef de l’Etat
S’il faut le redire à ce stade, le spectacle produit hier a laissé l’opinion publique dans un interrogatoire infini. Car la déclaration de Marcelin Bilomba a déshonoré les universités congolaise dans son ensemble et a laissé planer un sérieux doute sur l’enseignant congolais, et cela autant pour son étudiant.
Entendre ce discours être dit par un proche collaborateur du Président de la République démontre sans nul doute le manque de considération pour la République qu’il est appelé à servir. Celui-ci accuse le manque de confiance aux jeunes issus des universités de la RDC et la non valorisation de la main d’œuvre locale qui reste au centre du développement d’un pays.
À titre de rappel, le procès 100 jours consiste à déceler la vérité sur l’ensemble des frais décaissés et les réalisations des travaux y afférents sur terrain. Le montant de 57 millions de dollars américain est évoqué dans ce procès, dont l’Etat congolais avait versé à Sammih Jammal, responsable de l’entreprise SAMIBO SARL qui avait gagné le marché d’importation des 3.OOO maisons préfabriquées.
Comme quoi, tenant compte du sujet au menu du jour, la déclaration de Marcelin Bilomba a tapé à côté de la plaque. Par ailleurs, elle est jugée hors sujet et a laissé le monde scientifique congolais dans une attitude non préférable.