24 avril 1990, 24 avril 2020 trente ans jour pour jour depuis que le Maréchal Mubutu Sese seko a annoncé la fin du parti unique au Zaïre mais surtout l’ouverture d’un nouveau climat politique. Alors quel héritage du multipartisme pour la RDC ?
Après 25 ans de règne sans partage, le maréchal Mobutu Sese Seko avait annoncé le 24 avril 1990 la fin du parti unique au Zaïre.
Devant un parterre de ministres, magistrats, généraux et parlementaires, Mobutu Sese Seko – qui se présente vêtu d’un uniforme noir de maréchal – décide « seul devant sa conscience de tenter l’expérience du pluralisme politique dans notre pays [au Zaïre], avec à la base le principe de la liberté pour chaque citoyen d’adhérer à la formation politique de son choix ».
» je vous annonce que je prends ce jour congé du Mouvement populaire de la révolution, pour lui permettre de se choisir un nouveau chef devant conduire… Silence de quelques secondes du Léopard, suivi d’un regard presque suppliant en direction de l’assistance, et qui s’achève par trois petits mots devenus célèbres : «Comprenez mon émotion « .
« Confiance en notre guide »
Devant un maréchal aux yeux soudain embués de larmes, rehaussant ses lunettes pour sécher quelques gouttes lacrymales, la salle applaudit à tout rompre, avant d’entonner avec enthousiasme : « Nous avons confiance en notre guide. Qui est notre guide ? Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga ! Libérateur ! Pacificateur ! Unificateur ! ».
« Comprenez mon émotion… » Face au vent de liberté, qui grise le Zaïre, le maréchal n’a finalement d’autre choix que de suivre le mouvement – il tentera un temps de reprendre la main, mais en vain. Soucieux de contenter l’Occident et de ne pas se laisser déborder à l’intérieur – des pillages menés par des militaires éclatent en décembre 1990, il finit par accepter le principe d’une Conférence nationale souveraine, en prenant exemple du modèle béninois, qui doit permettre une transition en douceur vers la démocratie et une troisième République.
Les élections en République Démocratique du Congo
Le premier scrutin présidentiel et législatif libre et transparent depuis l’indépendance de la République démocratique du Congo, en 1960, sera organisée un certain dimanche 30 juin 2006. Plus de 25,6 millions d’électeurs sont appelés aux urnes, dans ce pays-continent qui comptait 60 millions d’habitants et qui se relève encore très mal d’une guerre civile qui a fait près de 5 millions de morts depuis 1998. L’enjeu est de taille et le scrutin ambitieux : 33 candidats briguent la magistrature suprême, dont l’actuel Président Joseph Kabila, et 9 500 se présentent aux législatives (500 postes de députés sont à pourvoir). En tout, quelque 267 partis politiques sont en course… C’est la communauté internationale qui finance l’essentiel des 430 millions d’euros prévus pour l’occasion. Alors que la préparation du scrutin laisse à désirer, les risques de fraudes inquiètent les observateurs. Des élections truquées pourraient replonger le pays dans le chaos. En attendant dimanche, le pays est sous tension.
Le 27 novembre 2006 , la Cour suprême de justice confirme les résultats publiés le 15 novembre par la Commission électorale indépendante et proclame Joseph Kabila, vainqueur de l’élection présidentielle. Ce dernier sera réélu en 2011 après une élection fortement contesté par plusieurs partenaires de la République Démocratique du Congo qui ont dénoncé la fraudes massives Lors des ses élections. Joseph Kabila va reconnaître Plus-tard la fraude, mais il pense que celà ne pouvait en aucun cas modifier l’ordre d’arriver des candidats.
Une troisième expérience
Plusieurs report des élections initialement prévu en décembre 2016, ont été reportées officiellement faute de moyens financiers. Ce report avait suscité des protestations réprimées dans le sang en septembre et décembre 2016. Plusieurs dialogues seront engagés pour trouver la Voie de sortie de la crise politique dans le pays. Un accord in extremis sous l’égide des évêques le 31 décembre 2016 avait prolongé de facto d’un an le pouvoir du président Kabila, moyennant des élections en décembre 2017, finalement ces élections auras auront lieu en 2018 et qui propulse Félix Antoine Tshisekedi au commande de la République Démocratique du Congo, malgré la contestation des résultats des élections par Martin fayulu qui le qualifie de » push électorale ».
Rappelons qu’en 2018, à la proche des élections législatives et présidentielles qui a conduit Félix Antoine Tshisekedi à la magistrature suprême, et qui a marqué la première passation pacifique du pouvoir en République Démocratique du Congo, il a été recensés 599 partis et regroupements politiques congolais susceptibles de concourir à ces élections.