Kinshasa, le 24 juillet 2023 – Dans une décision qui suscite beaucoup d’attention, la Cour d’appel a annulé la destitution de Godé Mpoyi à la tête de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, le rétablissant ainsi dans ses fonctions après avoir été évincé il y a quelques semaines.
Le 7 juillet dernier, lors d’une séance plénière mouvementée, 34 députés provinciaux avaient voté en faveur de la destitution de M. Mpoyi, sur un total de 41 élus présents. Trois députés provinciaux avaient exprimé leur opposition en votant « contre » cette motion, tandis que trois autres s’étaient abstenus. Un bulletin de vote avait également été déclaré nul lors de ce scrutin tendu.
La motion de destitution avait été déposée à l’initiative du député provincial Mbonzi wa Mbonzi, membre du MLC, et soutenue par cinq autres élus signataires. Parmi les reproches formulés à l’encontre de M. Mpoyi figuraient des allégations d’abus de pouvoir, de diffamation, ainsi que d’atteinte à l’honneur des députés provinciaux.
Cependant, la Cour d’appel a récemment statué en faveur de Godé Mpoyi, invalidant ainsi la motion de destitution. Selon des sources judiciaires, la Cour a conclu que la procédure de destitution avait été entachée d’irrégularités et de vices de forme, ce qui a conduit à sa décision de réhabiliter M. Mpoyi dans ses fonctions de président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa.
Cette décision de la Cour d’appel a provoqué des réactions diverses au sein de la classe politique congolaise. Certains soutiennent que la justice a tranché en faveur de l’équité et du respect des procédures légales, tandis que d’autres expriment leur mécontentement face à cette annulation, arguant que des questions sérieuses concernant la conduite de Godé Mpoyi demeurent sans réponse.
En attendant, la réhabilitation de Godé Mpoyi à son poste suscite des interrogations quant à la stabilité politique au sein de l’Assemblée provinciale de Kinshasa et à l’équilibre des pouvoirs dans la région. Les regards seront tournés vers les prochaines séances plénières pour observer comment les différents acteurs politiques réagiront à cette décision de la Cour d’appel et comment cela pourrait impacter le fonctionnement de l’institution législative provinciale dans les mois à venir.