La République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre d’une affaire impliquant Marcellin Bilomba, ancien directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SONAHYDROC). Ce dernier, qui vient tout juste de quitter son poste, fait face à une interdiction de quitter le pays prononcée par la justice congolaise, qui a saisi le directeur général de la Direction générale de migration (DGM).


Une enquête judiciaire était en cours au moment où l’ordonnance présidentielle révoquant M. Marcellin Bilomba de ses fonctions de directeur général de la SONAHYDROC a été émise. Cette enquête, menée par mon bureau, portait sur la situation sociale et certains aspects de la gestion de cette entreprise.
Dans une lettre adressée au chef de la migration congolaise, le procureur général près la Cour des comptes, Salomon Tudieshe, mentionne également avoir déjà entendu l’ancienne directrice générale adjointe de la SONAHYDROC sous le court mandat de Bilomba. Cette audition avait pour objet d’examiner la situation sociale et la gestion de cette entreprise publique.
La période qui a précédé le départ de Bilomba de la SONAHYDROC a été marquée par un conflit avec le président du Conseil d’administration, Michel Eboma.
Mi-avril, ce dernier avait accusé l’ancien directeur général Bilomba, nommé en octobre 2022 et destitué en mai dernier, d’opacité dans la gestion, de refus de transmettre au Conseil d’administration les documents et informations demandés, d’engagements financiers dépassant les limites de la Direction générale, d’attitudes irrespectueuses et diffamatoires envers le Conseil d’administration, ainsi que de désobéissance aux ordres de la ministre du Portefeuille.