Le leader de l’Envol, Delly Sesanga demande au gouverneur Ngobila d’assainir la ville de Kinshasa au lieu d’interdire des manifestations politiques.
Au forceps, l’élu de Luiza s’est adressé enfin à ses militants de Camp Luka. Il s’est soustrait de l’attention des hommes en uniforme qui voulaient une fois de plus, l’empêcher de tenir son meeting. Sesanga s’est fait remarquer directement au lieu de l’activité.

« Le Congo n’est pas un pays qu’un père a laissé à son enfant, il nous appartient à nous tous. Voilà pourquoi je leur ai dit qu’ils ont violé la loi de la République », a-t-il lancé.
D’où, interroge-t-il ses militants : comment appelle-t-on ceux qui violent les lois de la République ? « Voyous », répondient-ils.
« Ngobila nous a demandé de choisir une date pour notre manifestation et nous nous avons opté pour aujourd’hui dimanche mais curieusement on voit les policiers pour arrêter les gens. Ils se sont mis ensemble, Ngobila et le pouvoir central. Ils ont pris des Kulunas , acheté des machettes, bombé et ont cru que nous aurions peur pour ça, ils se sont trompés » , a-t-il rappelé.

Le gendarme des réformes (comme l’ont surnommé ses sympathisants) a rappelé à l’attention du régime Tshisekedi que lui a sacrifié sa jeunesse pour la RDC. Il a même pris des armes pour qu’il y ait la démocratie.
« Qu’ils nous écoutent très bien, nous nous sommes battus pour ce pays. En toute enfance, nous avons aussi pris des armes pour qu’il y ait démocratie dans ce pays. Nous avons déjoué leur système et nous voilà au Camp Luka. Le général Kasongo doit changer des stratégies, on lui a donné un petit document pour empêcher la manifestation mais nous leur avons détourné », a fulminé Sesanga. Aplaudissements frénétiques .
Le ténor G13 interpelle l’autorité publique à réhabiliter les routes et construire d’autres infrastructures dans cette contrée au lieu de continuer à bloquer l’accès à certaines personnes.
« Ils interdisent l’accès au Camp Luka, mais est-ce qu’ils ont construit des routes ici ? Il y a de l’eau et l’électricité ? vous mangez ? », s’est-il demandé, la mort dans l’âme.

Et de marteler , « Je n’ai insulté personne, nous disons tout simplement la vérité. Ngobila au lieu d’envoyer des policiers pour tirer des gaz lacrymogènes, il doit réhabiliter les routes. Il n’est pas là pour dormir mais pour travailler » .
Delly Sesanga a remercié ses militants et sympathisants pour l’accueil qu’ils lui ont réservé avant d’afficher sa colère contre l’administration Tshisekedi.
ouragan.cd