Des tensions exacerbées ont secoué la région du Nord-Kivu ce mercredi 27 mars, alors que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les groupes armés locaux se sont heurtés aux rebelles du M23 aux abords de la ville de Sake.
Les premiers échos de cette confrontation violente ont été entendus aux alentours de 4 heures du matin, déchirant le calme matinal de cette région déjà éprouvée par des années de conflits. Des témoins sur place ont rapporté des échanges de tirs nourris et l’utilisation d’armes lourdes sur plusieurs axes stratégiques, notamment sur les routes Marangara-Vunano-Kanve, Rutobogo-Sake-Mushaki et Kimoka-Kiuli vers Kitshanga, dans les environs de Sake.
Selon des sources locales, au moins quatre obus de mortier ont déchiré le ciel et frappé la cité de Sake, semant la panique parmi les habitants déjà traumatisés par la violence persistante dans la région.
À l’heure où ces lignes sont rédigées, aucun bilan officiel des affrontements n’a encore été communiqué, laissant planer une atmosphère d’incertitude et d’appréhension quant aux conséquences de cette escalade de violence.
Les groupes armés locaux auraient apparemment initié cette attaque matinale dans le but de déloger les rebelles du M23, qui ont récemment consolidé leurs positions dans les collines environnantes, défiant ainsi l’autorité des FARDC et semant l’instabilité dans la région.
Des rapports concordants indiquent que les positions tenues par les rebelles du M23 sont fermement fortifiées, alimentant ainsi les craintes d’une prolongation des hostilités dans les jours à venir.
Depuis le 7 février dernier, la ville de Sake est devenue le point focal de la lutte entre les forces gouvernementales et les insurgés du M23, qui tentent de s’imposer dans une région déjà ravagée par les affrontements armés et les tensions ethniques.
Par ailleurs, ces derniers jours ont également été marqués par une intensification des combats à l’ouest de la chefferie de Bashali Mokoto et aux alentours de Bihambwe, dans le territoire de Masisi, soulignant ainsi la propagation du conflit et l’incapacité des autorités à garantir la sécurité et la stabilité dans cette région tourmentée.
Cette dernière flambée de violence ravive les craintes d’une détérioration continue de la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu, mettant en péril la vie et les moyens de subsistance des populations déjà durement éprouvées par des années de conflits et d’instabilité.
Par l’Équipe Éditoriale