Dans le cadre d’une offensive planifiée pour contrer la montée du banditisme, les autorités de la ville de Goma, située dans la province du Nord-Kivu, ont mené une opération de bouclage jeudi dernier, aboutissant à l’arrestation de soixante-dix-huit individus soupçonnés de crimes divers. Cette vaste opération, déployée dans les quartiers de Katoyi, Ndosho et Mapendo, a été conduite par l’escadron de lutte contre la criminalité et les stupéfiants, entre 5 heures et 6 heures du matin.
Parmi les personnes appréhendées, vingt-six femmes sont considérées comme des complices des bandits, témoignant de la diversité des profils impliqués dans ces activités criminelles. En outre, deux militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été interpellés, ainsi que deux individus se faisant passer pour des combattants locaux « Wazalendo », qui sont des supplétifs de l’armée, et quatre ressortissants rwandais en situation irrégulière.
Selon les informations fournies par les autorités locales, cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour garantir la sécurité des citoyens de Goma. Le maire de la ville a souligné la nécessité de l’opération, en déclarant : « La traque des malfaiteurs est une opération planifiée par le conseil urbain de sécurité depuis le début de l’année. » Cette déclaration réaffirme l’engagement des autorités locales à maintenir l’ordre et à lutter contre la criminalité dans la région.
L’escadron de lutte contre la criminalité et les stupéfiants a également identifié quatre individus parmi les personnes appréhendées comme des criminels récidivistes. Ces derniers avaient déjà été arrêtés par le passé et présentés devant l’auditorat militaire, mais ils avaient été relâchés, ce qui suscite des questions quant à l’efficacité des mesures de prévention de la récidive.
Cette opération intervient peu de temps après une précédente initiative de la police, au cours de laquelle une bande de présumés kidnappeurs avait été appréhendée. Cette bande était accusée d’avoir enlevé et séquestré une fillette âgée de neuf ans. Lors de cette opération, une voiture de taxi jaune utilisée dans l’acte criminel ainsi que trois motos ont été saisies par les autorités.
En réaction à ces arrestations, le maire de Goma a appelé la population à coopérer avec les forces de sécurité en fournissant des informations sur les activités criminelles. Il a déclaré : « Nous sommes dans la dynamique des opérations pour sécuriser la population de Goma. Ce que nous demandons toujours à notre population, c’est de nous apporter les informations. »
En outre, le commissaire supérieur principal Kapend Kamand Faustin a tenu à clarifier la situation des combattants supplétifs de l’armée, connus sous le nom de « Wazalendo ». Il a souligné la nécessité de distinguer entre les véritables combattants engagés dans des missions légitimes et ceux qui utilisent ce titre pour perpétrer des actes criminels. Il a déclaré : « Il est important d’apporter une certaine nuance. Les vrais Wazalendo, les braves, qui sont entrain de mener un travail de titan au niveau des différents fronts, sont à saluer et encourager et être accompagnés par toute notre population. Mais dans le lot, il y a des gens qui font la ruse de prendre le même nom de Wazalendo pour salir ces compatriotes engagés aux différents fronts. Ceux qui sont arrêtés ici, sont tout simplement des criminels, qui doivent être traités avec toute la rigueur de la loi. »
En conclusion, ces récentes opérations de sécurité à Goma illustrent l’engagement des autorités locales à lutter contre la criminalité et à assurer la sécurité des citoyens. Cependant, elles soulèvent également des questions sur l’efficacité des mesures de prévention de la récidive et la nécessité d’une collaboration continue entre la population et les forces de sécurité pour garantir un environnement sûr et sécurisé.
Rédaction par l’équipe éditoriale de Bisonews.cd