En République Démocratique du Congo, des jeunes s’orientent de plus en plus vers l’entrepreneuriat. Parfois sans conviction et surtout sans ressources matérielles ou financières conséquentes. Or, on ne construit pas une entreprise solide du jour au lendemain. C’est une succession de défis à relever. Entreprendre c’est accepter l’échec et la réussite. L’entrepreneuriat est risqué et ceux qui entreprennent seront toujours confrontés à des problèmes.
C’est surtout la précarité de vie, mieux le chômage qui pousse vers des imaginations personnelles afin de nouer les bouts du mois. Trouver du travail même en traînant avec soi un diplôme universitaire ne donne pas ou plus accès à un emploi. Il faut en avoir une chance ou recourir à des moyens non encourageants pour espérer trouver un emploi rémunérateur. En plus, un autre obstacle majeur pour accéder à un emploi est que le recruteur exige souvent des critères comme autant d’années d’expérience ou un diplôme d’études poste universitaires dont l’obtention n’est pas donné à tous à cause de la cherté des études y relatives.
De ce qui précède, l’entrepreneuriat personnel semble la solution ou l’une d’elles pour se maintenir dans la vie. Mais force est de constater que leur bonne volonté ne suffisant pas, l’État congolais ne les encourage pas à faire mieux concrètement. Ouï, les talents et les potentialités existent. Mais à cela, devraient s’ajouter des actions de nature à aider des jeunes à concrétiser leur rêve de vie.
Aucun politique d’investissement de la jeunesse dans ce sens n’est d’application en RDC. Des discours protocolaires prononcés magistralement lors d’une journée dédiée à cette catégorie de la population ne sont en réalité des chapelets de bonnes obtentions déjà entendus depuis plusieurs générations. Le succès arrivera vite dans ce secteur si l’État s’engage avec le secteur privé pour améliorer l’environnement des affaires et la formation qualifiante des jeunes.
Un entrepreneur qui n’a pas échoué ne peut pas réussir. L’échec pourrait être la meilleure école pour les entrepreneurs.
Lentrepreneuriat est la solution au sous-emploi et au chômage et peut donc contribuer à la pacification. Souvent utilisé dans le secteur des affaires, le terme entreprendre signifie créer une activité (économique) pour atteindre un objectif, répondre à un besoin. Le créateur représente lentrepreneur, soit le porteur du projet.
Au mois de février dernier, la Banque mondiale a annoncé le financement des petites et moyennes entreprises en RDC, pour un montant de 100 millions des dollars. Limpact projeté de ce financement, cest la création de 9 000 emplois, dont 4 000 femmes formées en entrepreneuriat. 3 000 nouvelles PME devraient émarger à travers le pays. À travers ce projet, le gouvernement congolais entend lutter contre la pauvreté, en diversifiant léconomie du pays, qui reste encore dépendante du secteur minier.
Parlant de l’entrepreneuriat proprement dit, une vérité absolue nécessite d’être dite à haute voix. On ne naît pas patron, on le devient! Tout le monde ne peut entreprendre. Tout le monde n’est voué à cette action.
Eldad Bwetusanga