« Cette responsabilité morale du gouvernement belge, nous l’avons reconnue et je la répète à nouveau en ce jour officiel d’adieu de la Belgique à Patrice Emery Lumumba. Je souhaiterais ici, en présence de sa famille, présenter à mon tour les excuses du gouvernement belge pour la manière dont il a pesé sur la décision de mettre fin aux jours du premier Premier ministre du pays ». C’est en ces termes que s’est exprimé le Premier ministre belge, Alexander De Croo, ce lundi 20 juin, à l’occasion de la restitution à ses proches d’une dent de Patrice Lumumba.
Revenant sur les circonstances du décès du tout Premier ministre congolais, le Premier ministre belge a pointé du doigt les responsables belges de l’époque. Ce dernier a soutenu qu’ils « ont choisi de ne pas voir », « de ne pas agir ».
Il a conclu ses propos en rappelant qu’une commission d’enquête parlementaire menée en Belgique en 2000-2001 avait conclu à la « responsabilité morale » du pays dans l’assassinat de Patrice Emery Lumumba.
Assassiné le 17 janvier 1961 avec ses deux compagnons, Maurice Mpolo et Joseph Okito, par des séparatistes Katangais, avec l’appui des mercenaires belges, Son corps, dissous dans l’acide, n’a jamais été retrouvé.
Le programme des obsèques prévoit qu’une fois rapatrié le corps de Patrice-Emery Lumumba, ou mieux, ce qu’il en reste, sera acheminé à sa ville natale, précisément à Onalua, dans la province du Sankuru, où sera organisé un deuil familial.
C’est le 24 juin que les reliques atteindront Kisangani, la ville où Patrice Lumumba a forgé son statut de leader politique anticolonialiste, avant de poursuivre son itinérance funéraire jusqu’à Kinshasa pour l’inhumation.
Djodjo Vondi
congo-press.com