Le président du sénat de la République démocratique du Congo (RDC), Modeste Bahati Lukwebo, a déploré l’attitude de la communauté internationale face à la situation qui prévaut dans la partie Est de son pays.
Au cours de la plénière du sénat du lundi 14 novembre 2022, Modeste Bahati Lukwebo a invité les Congolais à prendre conscience et à ne compter que sur eux-mêmes pour changer la situation et non compter toujours sur les autres.
Dans son intervention, comme plusieurs observateurs, le speaker de la chambre haute du parlement a indiqué que la RDC est victime d’un complot au niveau international.
» Nous allons suivre de près cette question. Les sénateurs veulent savoir si ce système de notification est applicable à tous les États (…). Pourquoi seulement la RDC ? Ceci rejoint ce que j’ai toujours dit, nous sommes l’objet d’un complot international et total et ça doit nous interpeller pour que nous mêmes nous puissions nous prendre en charge. La journaliste Colette Braeckman a écrit et rappelé ce que nous sommes censés tous connaître, nous ne pouvons compter que sur nous même, d’où nous devons chacun et chaque personne, chaque Congolais et Congolaise intérioriser cette question. En conséquence, nous ne devons pas seulement parler mais nous devons agir, nous devons changer pour que nous réalisions que le danger est là et qu’il reste à nous emporter « , a déclaré Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat.
Modeste Bahati Lukwebo a profité de la présence l’ancien président du Uhuru Kenyatta, désigné facilitateur, à Kinshasa pour exprimer son Ras le-bol suite à la situation actuelle dans la partie orientale de la République démocratique du Congo.
» je saisis cette occasion parce que vous parliez tout à l’heure du facilitateur (Uhuru Kenyatta) que vous allez rencontrer. Je pense qu’il faut en tout cas décrier de telle situation, nous devons hausser le ton pour dire non et non si non les choses vont continuer comme ça. On est dans une situation où on nous lie les mains et on laisse un petit pays nous malmener et nous n’avons pas droit de nous défendre, nous voulons vraiment que dans toutes les rencontres nous devons vraiment hausser le ton partout où nous sommes ou partout où nous allons, nous devons dire non à cet état de chose, nous ne devons pas rester calme parce qu’on n’a pas d’amis, on n’a que des ennemis « , a dit le président du sénat.
Il faut noter que plusieurs organisations de la société civile congolaise exigent le départ sans condition de l’ambassadeur de l’Union européenne en République démocratique du Congo.