Par Manassé Kosi, Journaliste de Bisonews.cd
Alors que le procès de Stanis Bujakera s’est ouvert vendredi devant le Tribunal de Grande Instance de Gombe, la mobilisation en faveur de la liberté de la presse prend de l’ampleur. Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d’actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique et Reuters, est détenu depuis un mois à la prison de Makala en République démocratique du Congo.
Les principales organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme continuent de plaider pour sa libération immédiate. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une ONG américaine, exhorte les autorités à accorder une libération provisoire à Stanis Bujakera et à abandonner toutes les poursuites judiciaires à son encontre. Selon le CPJ, « Stanis Bujakera n’aurait jamais dû être arrêté ou inculpé. »
De même, Reporters sans frontières (RSF), l’homologue française du CPJ, demande « l’abandon des charges et la libération du journaliste ». Les voix en faveur de la libération de Stanis Bujakera se multiplient.
Jean-Mobert Senga, chercheur à Amnesty International, dénonce la « persécution » dont est victime Stanis Bujakera, appelant à sa libération immédiate et sans condition. Carine Dikiefu, chercheuse à Human Rights Watch (HWR), voit dans ce procès une « intimidation » de la presse à deux mois des élections en RDC.
L’arrestation de Stanis Bujakera a suscité une vague de mobilisation sans précédent, tant au Congo qu’à l’étranger. Plus de 80 personnalités et organisations participent à la campagne #FreeStanis, montrant ainsi leur soutien à la liberté de la presse.
Cette affaire met en lumière l’importance cruciale de la liberté de la presse dans une société démocratique. La détention de Stanis Bujakera soulève des préoccupations quant à la protection des journalistes et à la nécessité de garantir leur indépendance dans l’exercice de leur profession. Le verdict de ce procès sera suivi de près, car il résonne bien au-delà des frontières de la RDC, rappelant à tous l’importance de préserver un pilier fondamental de toute démocratie : la liberté de la presse.