Depuis janvier 2024, la province du Sud-Kivu fait face à une épidémie de Mpox, avec 43 décès parmi environ 7 889 cas suspects signalés. Les zones de santé de Miti-Murhesa et de Nyangezi se distinguent par un nombre élevé de cas, compliquant la situation sanitaire locale.
Pour contrer cette épidémie, une mission humanitaire de l’ONU a été déployée du 27 au 28 septembre. Cette initiative, qui regroupe plusieurs agences comme l’OMS, l’UNICEF et le PAM, vise à renforcer les capacités du gouvernement provincial pour gérer cette crise de santé publique. Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire, a indiqué : « C’est une mission de soutien, puisque des recommandations seront formulées à l’issue de cette visite. Nous nous engageons à collaborer avec les autorités congolaises pour mobiliser le soutien indispensable afin de prévenir l’expansion de l’épidémie. »
Les professionnels de la santé, dont le Dr Boureima Hama de l’OMS, ont également confirmé que la réponse à cette crise est en cours. Dr Hama a déclaré : « La réponse à l’épidémie de Mpox dans la province du Sud-Kivu est bien organisée. Nous avons apporté un soutien adéquat pour maîtriser la situation. » Cependant, la campagne de vaccination, prévue pour débuter en octobre, reste préoccupante en raison du manque de doses disponibles et des défis logistiques liés à la conservation des vaccins à des températures très basses.
La première phase de cette campagne vaccinale ciblera trois des 32 zones de santé affectées. Des efforts de sensibilisation sont en cours pour encourager l’acceptation du vaccin, malgré certaines résistances au sein de la population. La situation demeure délicate alors que le nombre de cas continue d’augmenter, mettant en évidence la nécessité d’une réponse rapide et efficace pour stopper la propagation du virus.
M.KOSI