Récemment nommés à la tête du fonds national de solidarité contre le coronavirus (FNSCC), les chefs des confessions religieuses ont sollicité ce jeudi 30 avril la modification de ses ordonnances du chef de l’état sur leur rôle dans la gestion de ces fonds, et ne souhaitent pas gérer les fonds collectés dans la lutte contre le covid-19. Il est nécessaire d’après eux, de garder leur statut de clergés.
« Il s’agit des modalités pratiques de cet accompagnement. Donc, l’engagement des chefs des confessions religieuses reste là, ils n’ont pas démissionné, ils ont voulu simplement solliciter une modification de certaines dispositions pour que cet accompagnement corresponde à leur statut de clergé », a déclaré ce vendredi le Cardinal Fridolin Ambongo, coordonnateur du FNSCC.
Il ne souhaitent pas également gérer les fonds collectés pour lutter contre le coronavirus. Ils suggèrent au président de la république de créer une structure qui va s’occuper de la gestion de fonds.
« Les chefs des confessions religieuses restent là, ou acceptent d’accompagner le pays dans la gestion de ces fonds, dans une structure de gestion qui est comme « mutatis mutandis » une sorte de conseil d’administration pour conseiller le chef de l’Etat. Pour ceux qui le savent, la CENCO par exemple, a un institut de microfinance IFOD, ce ne sont pas les évêques qui sont là au quotidien, ce sont les laïcs », a ajouté le cardinal Fridolin Ambongo
Le FNSC va fonctionner durant toute la période d’état d’urgence sanitaire décrétée par Félix Tshisekedi le 24 mars dernier et qui a été prorogé. L’Etat, les entreprises publiques ou privées et les bailleurs de fonds vont alimenter le Fonds.