Dans son rapport semestriel,le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de L’homme BCNUDH dénombre au moins 724 violations des droits de l’homme en République Démocratique du Congo commis par les agents de la Police nationale congolaise (PNC) entre janvier et juin 2020.
Ce rapport note une augmentation des violations des droits de l’homme par rapport au premier semestre de 2019 (689 violations). Le premier semestre de l’année en cours a surtout été marqué par les exécutions extrajudiciaires de 94 personnes y compris neuf femmes et six enfants.
Le BCNUDH note en revanche, la baisse de violations des droits de l’homme du côté des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui ont commis le plus grand nombre de violations (806 violations, près de 20% du total documenté), dont les exécutions extrajudiciaires de 129 personnes dont 24 femmes et 12 enfants. Il s’agit cependant d’une diminution par rapport au premier semestre 2019 (847 violations).
Au total, pour cette période, le BCNUDH a documenté 4.113 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une augmentation de 17% par rapport au semestre précédent (juillet-décembre 2019) et de 35% par rapport à la même période l’année dernière (janvier-juin 2019).
Ces statistiques sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme documentées.