L’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Ecrite (ACOFEPE) a organisé, ce lundi 09 novembre à Kinshasa, une tribune d’expression populaire autour du thème « Démocratie et Consolidation de l’identité nationale ». Cette tribune d’expression populaire propose d’améliorer l’accès à des informations indépendantes d’intérêt dans le domaine de la bonne gouvernance, des droits de l’homme, de l’environnement, de la santé, etc.
A en croire la Présidente de l’ACOFEPE, Mme Grâce Ngyke, cette activité s’engage à favoriser la liberté d’expression, l’égalité des sexes en matière de débat auprès des groupes historiquement marginalisés.
« Enfin, cette tribune d’expression populaire, du fait qu’elle soit médiatisée, vise le renforcement de la capacité des médias à plaider en faveur d’un environnement plus favorable à la démocratie et au développement », a-t-elle ajouté.
Dans son intervention sur « La gestion publique et lutte contre le tribalisme », Mme Angele Makombo a démontré comment et pourquoi le tribalisme est une entrave à la gestion publique et à la bonne gouvernance ; et comment et pourquoi la lutte contre le tribalisme constitue un passage obligé pour la mise en uvre dune bonne gouvernance.
A l’en croire, le tribalisme freine le développement du pays, elle est une source des conflits interethniques. C’est aussi une arme du politique en Afrique.
Elle a, en outre, exhorté les professionnels de la presse à s’impliquer dans la lutte contre le tribalisme, de le dénoncer au sein des institutions du pays afin d’avoir une bonne gestion publique et une bonne gouvernance.
Pour sa part, le CT Sylvie Elenge s’est attelée sur « la Promotion d’une citoyenneté supra ethnique : rôle de la femme ».
Elle a estimé que la notion de la citoyenneté renvoie au statut juridique qui permet à un individu de devenir citoyen d’une ville ou d’un Etat et de participer à la vie politique.
« Evoquer le concept de citoyen, cela renvoie immédiatement aux droits fondamentaux qui sont des droits et libertés inhérents à la personne humaine et nécessaires à son épanouissement et au développement de sa personnalité », a déclaré Mme Sylvie Elenge, chef des travaux à l’IFASIC.
En ce qui concerne le rôle de la femme, le CT Sylvie pense qu’elle ne peut entrevoir ce rôle que du point de vue du Genre, car quelle que soit la société, les relations de genre sont primordiales dans les rapports sociaux.
Et dajouter : « Ce sont des fondements essentiels de chaque société. Bien que souvent oubliées, c’est autour de ces relations que se structure et évolue la société. Et la femme est l’un des piliers de cette société ».
Par ailleurs, elle estime que pour vivre une citoyenneté responsable, il faut du civisme, de la civilité et de la solidarité.
De son côté, le Professeur Georges WAWA a intervenu sur « Le bien-vivre ensemble congolais : mythe ou réalité aujourdhui ? ».
Pour le professeur, le bien-vivre ensemble est une réalité. Car, à l’opposé de certains pays limitrophes où les rapports humains sont réglés par les clivages géographiques (les gens du nord, les gens du sud ; les ressortissants de tel terroir par exemple) ou par lappartenance ethnique, les congolais ont su et savent par bien des côtés, gommer ces barrières.
A l’en croire, ce sont les discours de certains leaders politiques qui mettent à mal le bien-vivre congolais.
Pour lutter contre le tribalisme, le Professeur WAWA a interpellé les pouvoirs publics ainsi que les mouvements associatifs afin d’inculquer aux congolais la justice, la liberté, la solidarité, la tolérance, le respect mutuel, l’équité comme des valeurs essentielles de la démocratie ; favoriser la rencontre culturelle ; favoriser l’intégration, la co-intégration, l’assimilation, etc.
Il sied de signaler que l’Association Congolaise des Femmes Journalistes de la Presse Ecrite (ACOFEPE) organise des tribunes d’expression populaire à travers le pays avec l’appui de l’Agence Suédoise de Coopération Internationale, de l’USAID, de la Confédération suisse, de FHI360 et d’Internews.