Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de Nations-Unies ténue, le mercredi 19 mai dernier à Kinshasa, le porte-parole de la MONUSCO, Mathias Gillmann, a réaffirmé l’engagement de la Mission Onusienne au Congo à soutenir de la manière la plus robuste les FARDC contre les ADF et d’autres groupes armés en marge des opérations militaires en cours dans le cadre de l’état de siège instauré dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.
A l’en croire, dans le cadre de ce soutien à l’opération des FARDC, il y a eu une coordination avec les FARDC qui ont pris en charge le bombardement d’un camp, clairement identifié, et la MONUSCO a prit en charge deux autres camps qui avaient aussi clairement identifiés.
« Je ne pense pas qu’on ne l’a fait depuis longtemps. Il est vrai que le bombardement des camps des ADF, c’est quelque chose qui n’était plus arrivé depuis longtemps. C’est parce que, ce sont des opérations qui prennent énormément de temps, qui nécessitent une planification extrêmement coordonnée avec l’armée congolaise », a-t-il précisé.
Par ailleurs, en ce qui concerne les activités de la Force de la MONUSCO au cours des deux dernières semaines, le porte-parole de la MONUSCO a indiqué que la Force a exécuté 4 436 activités opérationnelles, notamment des patrouilles de jour et de nuit, des patrouilles et des missions à longue portée, des patrouilles conjointes, des escortes et de la reconnaissance aérienne.
« La MONUSCO appuie constamment les forces de sécurité du gouvernement de la RDC avec un soutien logistique, le renseignement, des conseils opérationnels et un soutien médical, renforçant ainsi les relations avec les FARDC en matière de protection des civils. Tout en améliorant les capacités et les résultats des forces de sécurité locales, la Force continue également à fournir un soutien médical à la population au cours des patrouilles, en particulier à celles qui se trouvent dans des zones éloignées des centres de santé », a-t-il indiqué.
Il y a lieu de rappeler que des dizaines de groupes armés de taille variable sont actifs dans l’est de la RDC, jusqu’à 122, d’après un groupe d’experts. Les ADF, à l’origine des rebelles musulmans ougandais, sont de loin les plus meurtriers : ils sont accusés du massacre de plus de 1 000 civils, depuis novembre 2019, sur le seul territoire de Beni.
Signalons également que 11 jeunes essentiellement originaires de la ville de Bukavu (Sud-Kivu) ont été repêchés par l’armée congolaise le mercredi 19 avril alors qu’ils rejoignaient, à leur insu, la rébellion de l’ADF en région de Beni (Nord-Kivu).