Le général Delphin Kahimbi, chef des renseignements militaires, avait été retrouvé mort à son domicile fin février 2020 dans la ville de Kinshasa. Ce réquisitoire est contesté par les avocats de la défense pour qui le ministère public est resté dans des suppositions et non dans les faits.
Celles-ci sont restées de marbre tout au long de la lecture de ce réquisitoire. Les quatre autres prévenus, une femme, deux pasteurs et un neveu de la veuve Kahimbi, sont eux accusés de complicité, et le ministère public a demandé des peines allant de 20 à 10 ans de prison fermes.
Mais ce réquisitoire n’a pas convaincu les avocats de la défense, comme Me Peter Ngomo Milambo : « C’est comme si le ministère public n’a pas bien voulu se donner les moyens pour pouvoir bien défendre sa cause, parce que comment comprendre que l’on plaide une cause sans pour autant qu’on puisse analyser les preuves. Par exemple, il y a une expertise médicale qui a été faite, il y a eu des rapports de la police et des scientifiques qui ont été sur les lieux. Vous avez des relevés téléphoniques. Donc, il y a bien des choses qui n’ont pas fait l’objet des débats. »
Le tribunal a promis un verdict dans ce procès de l’assassinat du général Kahimbi dans un délibéré qui devrait être rendu dans quinze jours.