Le Conseiller Spécial en Économie et Finances du Chef de l’État s’est rendu récemment sur le site du projet hydroélectrique de Katende, dans la province du Kasaï-Central.
Marcellin Bilomba a ainsi pu constater l’état des équipements installés avant l’arrêt des travaux il y a 4 ans par l’entreprise indienne LPCC.
Le statu quo observé depuis plusieurs années freine le développement des infrastructures électriques dans les villes de Kananga, de Mbuji-Mayi et de Tshimbulu, qui devaient bénéficier du projet. Le barrage est construit sur la rive droite de la rivière Lulua, un sous-affluent du fleuve Congo. Selon le gouvernement RD congolais, avant l’arrêt du chantier décidé par New Delhi, les travaux étaient déjà achevés de 55 % pour la partie génie civile. À l’en croire, 75 % des équipements électriques de la centrale avaient déjà été acquis.
« Après ce que je viens de palper sur terrain, IGF devrait auditer sur le Projet Katende jusqu’à son abandon en 2012. Ceci permettrait de relancer les travaux dans la transparence», a déclaré Marcellin Bilomba sur son compte Twitter.
« Le projet en soit est géré par une structure qui est sous tutelle du ministère de l’énergie et de ressources hydrauliques (…), Mon souhait à moi, je le dis à mes supérieurs c’est de migrer ce projet qu’il ne soit plus contrôlé au niveau du ministère quand bien même ils auront l’oeil sur le plan technique, mais de le placer au niveau de la présidence à l’instar de ce qui se passe avec l’agence de développement pour le projet Inga. C’est pour que ça ne puisse plus durer, ça durer parce que je pourrais dire qu’en substance, il n’y a pas eu la volonté de completer et de finir les travaux d’équilibre de la centrale hydroélectrique de Katende », a-t-il ajouté.
De sources concordantes, ces équipements ne sont pas installés sur le site. Pour ce qui est des transformateurs électriques acquis pour un coût de 109 millions de dollars, le gouvernement RD congolais a décidé de les entreposer dans plusieurs villes du pays, en attendant le redémarrage du projet. En 4 ans, les engins de construction ont été dépecés ; une situation qui devrait compliquer une éventuelle reprise des travaux.
Outre la construction d’une centrale hydroélectrique de 64 MW, le projet comprend également plusieurs lignes de transport d’électricité. D’une longueur de 130 km, la première ligne reliera Kananga à Mbuji-Mayi, le chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental en passant par le territoire de Tshimbulu. La seconde partira de Kananga et courra jusqu’à Bunkonde, une localité du territoire de Dibaya, dans la province du Kasaï-Central. Cette autre ligne sera longue de 30 km. Lors du lancement des travaux en 2011, le coût de l’ensemble du projet était évalué à 280 millions de dollars, financés en partie par le gouvernement indien.
Gaba T.
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