Dans sa communication à la presse ce samedi 02 octobre 2021, le porte-parole de l’armée en Ituri a de nouveau affirmé que les gens qui ont multiplié les attaques sur le centre commercial de Komanda situé à 75km au sud de Bunia dans le territoire d’Irumu ne viennent pas de loin. Ils habitent bel et bien aux alentours de Komanda.
Pour le Lieutenant Jules Ngongo, c’est inconcevable que cette cité stratégique située au carrefour entre les routes nationales numéro 04 et 27 reliant les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et de la Tchopo soit constamment attaquée alors que tout le monde le sait, c’est une zone stable.
“ C’est comme si l’ennemi cherche à s’attaquer aux maisons et véhicules pour qu’on parle de lui ” a-t-il estimé dans des propos recueillis par buniaactualite.com
Jules Ngongo pointe du doigt des habitants des chefferies voisines d’Andosoma, Mobala et Walese Vonkutu dans cette partie sud du territoire d’Irumu qui selon lui ont “ déjà détruit chez eux ”.
« Les gens qui ont attaqué Komanda habitent aux alentours de Komanda, qu’on ne vous trompe pas. Komanda est une zone stable, tout le monde le sait et les gens qui ont détruit chez eux à Andisoma, Mobala et Walese Vonkutu, ce sont ces mêmes gens là qui quittent maintenant là où ils ont détruit avec l’esprit diabolique qui les anime et veulent détruire maintenant Komanda » a-t-il affirmé.
Une façon pour le porte-parole de l’armée de prendre les miliciens de la force patriotique et integrationniste du Congo FPIC, actifs dans la région, pour uniques responsables des attaques en répétition enregistrées dans les environs de Komanda, alors que d’autres sources soupçonnent plutôt les rebelles ougandais de l’ADF.
Lors de l’attaque sur la localité de Makayanga à 7km de Komanda le 26 septembre dernier, pendant que l’armée accusait les miliciens FPIC d’en être responsables, la Monusco elle, qui a dit avoir participé aux combats, pointait du doigt les ADF.
La question sur la vraie identité des assaillants qui ont multiplié les attaques dans cette région reste donc un mystère.
Les Forces Armées se disent cependant déterminées à mettre fin à toute sorte barbarie en Ituri, appelant la poppopulation au calme et à ne pas fuir les villages.
Rappelons que la situation sécuritaire en territoire d’Irumu frontalier entre l’Ituri et le Nord-Kivu s’est nettement dégradée depuis la proclamation par le chef de l’Etat de l’état de siège dans ces deux provinces.
Des tueries contre les civils, accompagnés des incendies des villages et des véhicules sont chaque fois enregistrés, ce qui a occasionné un important mouvement de la population.
congo-press.com