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Menace du gouvernement aux enseignants grévistes : retour vers la dictature, mépris ou intimidation ?

La RDC s’achemine lentement, mais sûrement, vers le retour en force de la dictature, une situation pourtant décriée dans le monde, depuis l’avènement de la perestroïka survenue en 1990.

Cela se justifie par la mesure doublée de menace, prise unilatéralement par le Secrétaire Général à l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Mme Christine Nepa Nepa, de contrôler la présence des enseignants en salles de classe et de remplacer les absents par les Nouvelles unités (NU).

Alors qu’il s’observe un mouvement de grève dans plusieurs provinces, la patronne de l’administration de l’EPST a, à travers son message phonique du mercredi 6 octobre 2021, transmis des instructions fermes aux responsables des Provinces éducationnelles (PROVED), aux Inspecteurs provinciaux et aux Directeurs provinciaux en ces termes : « toutes affaires cessantes, envoyer des équipes de contrôle dans toutes les écoles de vos entités respectives, afin de s’assurer de la présence physique de chaque enseignant dans son établissement d’affectation « , a-t-il recommandé.

Cette mesure jamais vécue en RDC même à l’époque de la cruelle dictature menée par feu Maréchal Mobutu, est curieusement assortie d’une sanction à effet immédiat, celle d’ « établir un constat d’absence pour les enseignants absents au moment de contrôle et procéder immédiatement à leur désactivation dans le fichier de paie ainsi qu’à leur remplacement par les Nouvelles Unités ».

Mépris, retour à la dictature ou intimidation ?

Pour corroborer nos écrits, le ministre Tony Mwaba prévoit de son côté, des mesures draconiennes contre certains enseignants du réseau catholique en grève décrétée par leurs syndicats.

D’après la cellule de communication de l’EPST, cette grève est illégale et infondée, d’autant plus que les raisons avancées par les syndicats du réseau catholique sont infondées.

Dans le couloir du ministère, on laisse croire que la réussite de la rentrée scolaire ne plaît pas aux princes de l’église catholique qui tiennent absolument à paralyser l’année scolaire 2021-2022, pour des raisons qui n’ont rien avoir avec les intérêts des enseignants.

Selon la cellule de communication du ministère de l’EPST, les esprits avertis lient la position de catholique à la crise qui secoue les confessions religieuses sur la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante.

« On observe la mobilisation de certains cadres de l’administration qui n’ont aucun rapport avec les enseignants ni les écoles, dotés des moyens financiers pour perturber l’année scolaire. Malgré les efforts du gouvernement et le paiement d’une somme de 40.000 FC à tous les enseignants, geste saluée par presque tous les enseignants de l’arrière-pays, qui représentent la majorité des enseignants dont l’effectif est situé entre 600 et 900.000. Cet ajout intervient alors que le budget 2021 est en cours d’exécution pendant que toutes les préoccupations des enseignants sont prises en compte dans le budget 2022 », renseigne la cellule de communication.

Et d’ajouter, face à cette attitude des princes de l’église, plusieurs mesures draconiennes sont attendues, entre autres la suspension définitive de la commission paritaire gouvernement-banc syndical ; Le contrôle de présence et la désactivation des salaires de tous les enseignants grévistes illégaux et leurs remplacement par les NU ou des nouvelles recrues ; Et la possibilité pour l’Etat, de récupérer la gestion directe de toutes ses écoles publiques gérées par les catholiques.

Pour plusieurs analystes, cette attitude du gouvernement frise le retour à la dictature décriée à l’époque de feu Maréchal Mobutu ; alors que la RDC aspire à un Etat de droit où toutes les libertés sont garanties.

Ces analystes regrettent le fait que les enseignants sont maltraités et menacés pour avoir revendiqué d’être décemment par rapport à leur rémunération. Ils ne comprennent pas en effet, comment les députés nationaux ont droit à réclamer des augmentations de leurs émoluments en termes de milliers de dollars, mais que d’autres catégories de personnes, en l’occurrence les enseignants qui forment les élites, soient copieusement piétinés.

Une énième rencontre, pourquoi faire ?

Aux dernières nouvelles, on apprend que le ministre Tony Mwaba a convoqué pour lundi 11 octobre prochain, les coordonnateurs des écoles conventionnées. Si l’administration du ministre multiplie des stratégies nécessaires pour rendre effective la rentrée scolaire sur l’ensemble du territoire national, pourquoi doit-on priver les enseignants d’exprimer leur liberté fondamentale à travers la grève ?

De là à se demander aussi, pourquoi le gouvernement n’a jamais menacé de remplacer de leur fonction, les professeurs d’universités, le personnel de santé, et tant d’autres grévistes ? N’est-ce pas le même gouvernement qui avait adopté au cours de sa 15ème réunion du conseil des ministres tenue le 13 août 2021, la proposition d’ajouter le montant de 100.000 FC (50 USD seulement par rapport aux ajouts effectués dans les émoluments des députés nationaux) dans le salaire de chaque enseignant en guise du deuxième pallier ? Autant des questions qui resteront peut-être sans réponse dans un pays où les plus forts marchent sur les plus faibles. Comme qui dirait : adieu le slogan de  » le peuple d’abord « , légué par l’un des pères de la démocratie en RDC, Étienne Tshisekedi.

José Wak.
Congo Press

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