Quelques instants seulement après l’entérinement de Denis Kadima comme nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le G13 a pondu une déclaration pour manifester, dans un langage bien soigné, son désaccord quant à ce. Delly Sessanga et compagnie, qui œuvrent depuis juillet 2021 en faveur d’un processus électoral réellement crédible, transparent et apaisé, ont insisté sur le consensus.
Ce, d’autant plus que la personne de Denis Kadima ne fait l’unanimité ni au sein de la composante Confessions religieuses (d’où elle vient) ni au sein de la classe politique. Seule l’Union sacrée est favorable à ce que cet expert électoral prenne les commandes de la CENI alors que le FCC de Kabila, Lamuka de Fayulu et Ensemble de Katumbi ont toujours marqué leur opposition.
Faute d’accord, le G13 a invité «toutes les parties prenantes à se ressaisir et à revenir au consensus comme la seule voie pour sauver le processus électoral et empêcher l’enlisement de la situation».
Cette invitation, le G13 la motive par le fait que «la CENI est un pilier majeur de la gouvernance électorale et concorde nationale. L’installation de ses membres est une première alerte quant au niveau de crédibilité du processus électoral, des élections elles-mêmes et de leurs résultats».
Plus qu’une invitation, c’est un «appel au sens de responsabilité de tous» et particulièrement des «institutions publiques» en vue de «garantir l’effectivité des élections dans des conditions de transparence et de crédibilité meilleures que celles de 2006, 2011 et 2018».