Les rebelles ougandais de l’ADF opérant dans la chefferie des Walese Vonkutu au sud du territoire d’Irumu ont de nouveau tué des populations civiles.
La dernière attaque a été rapportée ce lundi 14 mars 2022 à environ 2Km du village de Apende.
Selon les témoignages des habitants sur place, ce nouveau drame a fait au total 18 victimes.
« Il y a 7 corps qui sont déjà ramenés ici », affirme l’un d’entre eux joint au téléphone.
Selon les mêmes sources, des jeunes accompagnés par les éléments des Forces de l’ordre se sont rendu sur le lieu de l’incident pour repêcher les dépouilles mortelles.
Les victimes sont des hommes et femmes mêlés qui quittaient Apende pour regagner leurs champs avant de tomber dans les filets de ces hors-la-loi actifs dans cette zone frontalière entre l’Ituri et le Nord Kivu depuis plus de 5 ans.
Un petit enfant dont la maman serait tuée a été sauvé par les FARDC, ont ajouté les témoins.
« La population d’ici est coincée, elle n’a plus où fuir » indique un autre habitant désespéré, surtout lorsqu’on sait que dans cette entité, l’insécurité est permanente.
Ceci malgré la présence de l’armée ougandaise UPDF qui est engagée dans des opérations conjointes avec les Forces Armées congolaises depuis fin décembre dernier.
l’ONG Convention pour le respect des droits humains CRDH, active dans la zone qui regrette des « tueries devenues répétitives », dresse quant à elle un bilan très lourd de 52 morts.
Christophe Munyanderu son coordonnateur contacté par Bunia Actualité précise que les attaques ont duré deux jours, dimanche et lundi, ciblant 4 différentes localités dont Carrière, Apakolu, Apamayaya et Kimautu.
« 8 civils ont été tués à Carrière, 4 à Apakulu, 2 à Apamayaya, 5 autres à Kimautu. À cela s’ajoute 18 tués à Ndimo et 15 à Apende » a-t-il écrit dans un message nous parvenu, ajoutant que ces chiffres sont encore provisoires car les fouilles se poursuivent.
Des chiffres jusque-là non encore confirmés par des sources sécuritaires dans la région.
Cependant, il se passe difficilement une nuit sans que des tueries des civils soient rapportées dans cette partie, ceci malgré même l’état de siège qui a été proclamé par le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi en mai de l’année dernière.
Mediacongo.net