La Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) annonce avoir perdu, ce mardi 29 mars, le contact avec l’un de ses hélicoptères en mission de reconnaissance dans le territoire de Rutshuru, précisément dans la zone de Chanzu, l’une des cibles des attaques du Mouvement du M23 dans la nuit de dimanche à lundi.
« Les causes de cette disparition ne sont pas encore connues. Des recherches sont en cours », fait savoir la mission onusienne.
Par ailleurs, la Force de la Monusco a donné sa position en rapport avec cette guerre qui oppose les Forces armées de la RDC (FARDC) à la rébellion du M23 à Ruthsuru, dans l’est du pays.
D’après le Général Benoît Chavanat, commandant adjoint de la Force de la Monusco, « la force de l’ONU n’est pas directement engagée aux combats par rapport aux M23. Maïs c’est dans le cadre de son mandat, qu’elle agit en soutien des FARDC. Il y a deux enjeux : la première, c’est la protection des civils qui est au cœur de notre mission. Et pour permettre des bonnes actions en termes de protection des civils c’est-à-dire accueil, escorte, protection, il est absolument nécessaire de renforcer notre niveau de coordination avec les FARDC et c’est ce à quoi nous nous employons tous les jours ».
Et de poursuivre :
« Pour ce qui est de la zone de l’affrontement actuel, nous sommes présents sur une base importante au Sud-ouest de Bunagana. Cette base, elle est présente, elle est au cœur des actions actuellement sans être directement en affrontement avec les M23. Mais cette présence lui permet d’accueillir les populations civiles. Déjà hier, nous avons accueilli plusieurs groupes de personnes et convoyé plusieurs autres groupes de personnes dans des zones sûres. Et en même temps nous apportons notre soutien aux FARDC en renforçant notre niveau de coordination ».
M. Chevenat fait savoir que les appuis de la force de la Monusco en faveur des FARDC sont différents. Outre le partage des informations qu’il estime très important, la Monusco assure également selon lui un appui d’ordre logistique.
« Le partage d’informations est essentiel puisqu’il faut avoir une vision claire et bien partagée de la situation. Nous apportons un appui logistique en apportant des moyens de transport, des moyens d’évacuation sanitaire et enfin, selon le cas et selon le secteur, nous planifions ensemble avec les objectifs communs les opérations à caractère plus offensif », a-t-il dit.
Le M23 avait été défait en 2013 par l’armée congolaise. Ses combattants ont été regroupés ensuite en Ouganda et au Rwanda, officiellement dans des camps et pas en position offensive. D’autres s’étaient rassemblés dans le Rutshuru. Ce mouvement refait parler de lui depuis début novembre 2021, quand il est accusé d’avoir attaqué plusieurs positions militaires.
Japhet Toko actualité.cd