Après une semaine d’accalmie, les Forces armées de la RDC et les rebelles ont repris les combats, ce mercredi 5 mars, dans la province du Nord-Kivu.
Selon le président de la société civile locale, Damien Seburazane interrogé par l’AFP depuis Goma, « l’armée congolaise a attaqué toutes les positions du M23 à Musongati, Tchanzu et Runyoni », des collines du territoire de Rutshuru qui avaient été prises en début de semaine dernière par les rebelles du « Mouvement du 23 mars ».
Le colonel Muhindo Lwanzo, directeur de cabinet de l’administrateur militaire du territoire justifie cette offensive des FARDC. « Nous avons l’ennemi sur notre territoire, c’est normal qu’on les combatte jusqu’à les pousser dehors », a-t-il dit tout en précisant que les rebelles ont fui la colline de Bugusa, située non loin de la route principale reliant Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, à la frontière ougandaise, « avant que l’armée n’arrive sur la zone ».
A Kinshasa, on accuse le régime Kagame d’instrumentaliser cette crise sécuritaire. Noël Tshiani, ancien candidat à la présidentielle de 2018 estime que c’est une stratégie bien cousue par le président rwandais afin de piller les ressources minières de la RDC.
« Le M23 n’existe pas. En réalité, il s’agit de l’armée rwandaise dirigée par Paul Kagame à travers des marionnettes choisies et nommées par lui pour déstabiliser la RDC afin de piller les ressources naturelles et minières au profit du Rwanda », a-t-il dénoncé.
Les 28 et 29 mars, les rebelles du M23 avaient attaqué les positions de l’armée, notamment à Runyoni et Tchanzu, région où huit Casques bleus sont morts dans le crash encore inexpliqué de leur hélicoptère.
Après deux jours de violents combats, qui avaient provoqué la fuite de plusieurs dizaines de milliers de villageois vers le centre de Rutshuru et vers l’Ouganda, les rebelles avaient déclaré un « cessez-le-feu unilatéral », en affirmant souhaiter un règlement pacifique de la crise qui (les) oppose au gouvernement.
Ouragan FM