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Carburant en RDC La menace d’une nouvelle majoration du prix du litre à la pompe reste pendante

« L’épée de Damoclès reste toujours suspendue sur la tête du gouvernement », affirment certains observateurs du monde économique. C’est le moins que l’on puisse dire du constat fait par nos limiers, après une ronde à travers quelques stations-services de la capitale. En effet, plusieurs d’entre elles sont restées fermées, depuis les dernières spéculations sur les prix des produits pétroliers.

Curieusement, malgré la nouvelle grille tarifaire des prix du litre à la pompe tant à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays, ces stations n’ont toujours pas ouvert. Il y a quelques jours, les responsables des sociétés pétrolières œuvrant en RDC étaient encore en réunion avec le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, pour une nouvelle rencontre après le réajustement des prix des produits pétroliers à la pompe, où le litre d’essence est passé de 2.095 FC à 2195 FC, celui du Gasoil de 2085 FC à 2.185 FC et celui du pétrole à 1800 FC.

Dans la Zone d’approvisionnement Est, le prix du litre d’essence est de 2.695 FC/Litre ; Gasoil 2.600 FC/Litre ; Pétrole 2.150 FC/Litre ; tandis que dans la Zone d’approvisionnement Sud, le nouveau tarif se présente comme suit : : Essence 2.695 FC/Litre; Gasoil 2.690 FC/Litre; Pétrole 2.250 FC/Litre.

Mais pour les pétroliers, la nouvelle structure des prix mise en place par le gouvernement de la république, ne tient pas compte des réalités au niveau international, où la guerre en Ukraine a provoqué la pénurie des produits pétroliers.

Par conséquent, les sociétés pétrolières espèrent un nouveau réajustement des prix. Elles sont en tout cas, très persuadées qu’ il va y avoir une augmentation des prix, a indiqué dernièrement le représentant des sociétés pétrolières qui est également Directeur Général des Services des Entreprises Pétrolières Congolaises (SEP/Congo).

Au cours de leur dernière réunion, les pétroliers et le ministre des Hydrocarbures ont tablé sur l’échéance à mettre en place pour l’apurement des arriérés des pétroliers, dus au manque à gagner causé par la non fixation du prix moyen frontalier ou prix réel des produits pétroliers que subventionne l’Etat congolais ainsi que sur le ravitaillement en produits pétroliers.

Malgré les assurances du Directeur général de SEP/Congo sur le fait que les stocks en produits inflammables commence à remonter, force est de noter que, une nouvelle majoration guette les congolais. Sinon, rien n’empêche à certaines stations de ne plus fonctionner, depuis que la spéculation a vu le jour.

A ce jour, on constate même qu’au sein des stations qui fonctionnent, certains produits tels que les huiles, ont augmenté de prix, allant parfois de 8.500 FC à 11.000 FC pour un bidon d’huile moteur de 1 litre (Cfr. Station-service Total).

A l’allure où vont les choses, il y a fort à parier que les congolais devront s’attendre à une autre crise des produits pétroliers dans les tous prochains jours. Et comme toujours, c’est le petit peuple qui va sentir la charge, surtout que l’hôtel de ville de Kinshasa n’a aucune politique sur la structure des prix des transports en commun dans la capitale. Pour preuve, là où la course sur la moto coûtait 500 FC avant la majoration du prix du litre d’essence à la pompe qui est passé de 2.095 FC à 2.195 FC, soit 100 FC seulement de réajustement, les motos-taxis ont doublé le prix de la course à 1.000 FC.

Pendant ce temps, l’hôtel de ville ne dit aucun mot. Ce qui pousse des observateurs et analystes économiques à se demander, si c’est un silence coupable ou la non-maîtrise des problèmes quotidiens qui se posent dans la ville ? « On ne peut pas comprendre en effet que, depuis son entrée en fonction, le gouverneur de la ville de Kinshasa n’a jamais publié une nomenclature des prix des transports en commun, alors qu’il y a eu des augmentations antérieures des prix du carburant. Là-dessus, les chauffeurs en profitent pour faire leur propre loi », regrette un expert économique sous le couvert de l’anonymat.

A cette allure poursuit notre expert, les agents et fonctionnaires de l’Etat risquent de voir le peu d’argent qui leur ont été offert en guise d’augmentation des salaires, être dilué dans le transport, lors de la prochaine majoration du prix du litre d’essence à la pompe, a-t-il averti, avant d’ajouter que c’est un mauvais départ pour la deuxième année de prestation du gouvernement dit des « warriors »

José Wak
congo-press.com

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