Le candidat Élisée Kaozi accuse un proche collaborateur du président de la République, Félix Tshisekedi, d’être responsable des irrégularités constatées lors de l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur organisée le 6 mai dernier dans la province du Tanganyika.
Sur place, Élisée Kaozi et bien d’autres candidats ont pu remarquer, jusqu’à la veille de cette élection, qu’un collaborateur du chef de l’État a, une fois de plus, utilisé sa position pour exercer un trafic d’influence sur les députés provinciaux, en les menaçant et en les séquestrant, au cas où ces derniers ne votaient pas pour sa candidate.
Plus grave, certains services étatiques ont été utilisés abusivement pour mettre la pression sur les députés. « Choses que j’ai eu à dénoncer par une vidéo, 24h avant le vote », souligne Élisée Kaozi. Aussi, poursuit-il, « nous nous posons la question de savoir pourquoi, pour 25 électeurs, il fallait utiliser la machine à voter ? », se demande-t-il.
De même, la Ceni avait présenté les 25 bulletins avant le vote. Pourtant, cela n’est pas mentionné dans le processus d’utilisation des machines. « Nous avons utilisé les mêmes machines à voter en 2018, et les bulletins de vote que nous allions utiliser ne nous ont pas été brandis avant le vote. On peut donc conclure qu’il y a anguille sous roche, d’autant plus que la Ceni a demandé aux médias de ne pas transmettre en direct le comptage des votes. Il y a lieu de se poser plusieurs questions quant à la transparence de cette élection », argumente le candidat Kaozi.
Ce dernier regrette que les témoins et les médias n’aient pas été appelés à vérifier les bulletins présentés. « Qu’est-ce qui nous prouve que ces bulletins n’étaient pas programmés ou ont fait l’objet d’un tripatouillage ? ».
Et de poursuivre, « ne parlons même pas de la corruption financière utilisée par ce collaborateur du Chef de l’État et son alliance contre nature avec un ancien gouverneur pour mener à bien son plan machiavélique ».
Kaozi se demande donc où sont les intérêts de la province dans cette alliance contre nature ? Car le Tanganyika n’appartient pas à une famille, encore moins à un groupe d’individus.
Pour lui, les élections au Tanganyika ont manqué de transparence et de démocratie. En tant que membre de l’Udps, il déplore les pratiques « non démocratiques » et « honteuses » utilisées par ce collaborateur de Fatshi pour faire passer sa candidate. « Nous allons introduire un recours car nous avons des évidences que cette élection est une vraie honte », a-t-il conclu.
Rédaction
congo-press.com