L’exécutif national décaisse bientôt 20 millions de dollars à travers le BCECO pour le démarrage du projet de réhabilitation et modernisation du Réseau ferroviaire urbain de la ville de Kinshasa (METROKIN).
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a annoncé jeudi le debloquage du premier financement lors d’une réunion basée sur la problématique de la mobilité des personnes et des biens dans la capitale. Pour l’argentier national, il s’agit d’une étape importante car la ville de Kinshasa disposant aujourd’hui plus de 15 millions d’habitants, a urgemment besoin des solutions innovantes et surtout durables dans le secteur des transports.
« Ainsi pour améliorer le système des transports en commun, les autorités urbaines ont opté sur base du plan directeur de la ville, de réhabiliter et de moderniser le réseau ferroviaire en vue de répondre efficacement aux attentes des Kinois (…) », a annoncé la cellule de communication du ministère des Finances.
Ainsi, explique Nicolas Kazadi, la résilience du projet requiert des ressources financières importantes. Voilà pourquoi, les différentes parties prenantes (Hôtel de ville de Kinshasa, la SCTP, la TCC) ont créé la société METROKIN pour gérer ce projet avec rationalité.
« Le projet du train urbain vise dans sa globalité, à exploiter 300 km de voie ferrée sur toute la ville de Kinshasa pour une durée de 24 mois. Il se réalisera en quatre phases dont la première partira de la Gare centrale jusqu’à l’aéroport international de Ndjili pour 25 Km. La deuxième phase concerne la plaine le long de grandes artères de Kinshasa (75 Km), la troisième est une ligne périphérique autour de Kinshasa (90 Km), et la dernière ira de l’aéroport international de Ndjili vers la Commune de Maluku (80 Km) ».
Le budget de la première phase est évalué à 250 millions USD. Il couvre la double voie à l’écartement standard, la signalisation, la construction de huit gares, la réhabilitation des ponts Ndjili et Tshenke, la construction de deux ponts en hauteur sur Poids Lourds, la construction d’un échangeur à la place Pakadjuma, la construction d’un dépôt de maintenance à la gare de Tshenke, la formation du personnel et l’acquisition de huit rames à quatre caisses, mode de traction, batteries rechargeables avec autonomie pour une distance de 80 km.
Le projet vise, a-t-on expliqué, à doter la ville de Kinshasa d’un train urbain moderne pour un transport de masse qui va réduire la spéculation sur les prix des transports. Question aussi de faciliter la circulation de plusieurs personnes en un temps record entre la banlieue, le centre-ville et d’autres directions afin de rendre fluides les transports intercommunautaires ainsi que le rapprochement des contacts entre les populations urbaines.
La création d’une structure ferroviaire sécurisée qui respecte les directives écologiques du changement climatique, demeure la priorité du gouvernement. La réunion sous la direction de Nicolas Kazadi a connu la présence des ministres du Portefeuille (Adèle Kayinda), des Transports et Voies de communication (Chérubin Okende) mais aussi le gouverneur de Kinshasa (Gentiny Ngobila). Étaient également présents les directeurs généraux du BCECO, de la SCTP et de METROKIN.
OURAGAN