Le Front commun pour le Congo (FCC), famille politique du sénateur à vie Joseph Kabila Kabange, a condamné la reprise des hostilités déclenchées par le M23 avec le soutien avéré du Rwanda. Ses membres ont dénoncé la gouvernance chaotique et irresponsable de l’actuel Chef de l’État, d’après eux, sans vision et sans appréhension correctement des enjeux et défis de la sous région.
En réaction à cette sortie médiatique, le ministre de la communication et des médias, Patrick Muyaya, a fustigé cette communication. Pour le porte-parole du gouvernement, le FCC ne doit pas se mettre en marge de l’actuelle mobilisation autour des FARDC mais aussi autour du pays la RDC.
» Je n’ai pas coutume à répondre sur des questions d’ordre je dirais cette-fois politicien purement parce que je suis porte-parole du gouvernement justement pour parler de ce que nous faisons et des solutions que nous apportons aux problèmes immenses qui sont pour la plupart hérités mais que nous assumons du fait de la continuité de l’État. Vous savez, je vais paraphraser le Président Joseph Kabila qui a dit un jour que si ce que vous allez dire ne vaut pas plus que votre silence, vaut mieux ne pas le dire. Je pense que c’est la réponse ou le conseil que le parti que vous citez devrait suivre parce qu’il ne faudrait pas malheureusement se mettre en marge d’une dynamique collective, d’une mobilisation jamais vue qui se fait derrière le Président de la République parce que la patrie est menacée, parce que je vous ai dit ce n’est pas nécessaire de ressasser le passé, je pense que un silence aurait été la meilleure attitude à défaut de soutenir clairement ceux qui trouvent et qui essaient de trouver des solutions aux problèmes « , s’est-il défendu lors d’un briefing conjoint avec les porte-parole de l’armée et de la police nationale lundi 30 mai 2022.
Les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les FARDC et le M23 dans la partie Est de la RDC. Une réunion du Conseil supérieur de la défense s’est tenue à Kinshasa vendredi 27 mai dernier sous la direction de Félix Tshisekedi. Plusieurs options ont été levées parmi lesquelles la confirmation du soutien du Rwanda au M23, la convocation de l’ambassadeur rwandais accrédité en RDC, la suspension des vols de la compagnie Rwandair ou encore la considération dorénavant du M23 comme un mouvement terroriste et son exclusion au processus des discussions de Nairobi.
Clément MUAMBA Actualité.cd