Des sources officielles annoncent que l’affrontement mardi à Kanyarutchinya entre les déplacés des guerres et le convoi de la Monusco a fait au moins 8 morts et 28 blessés, une situation qui semble en décalage avec le communiqué de presse publié par la MONUSCO affirmant que seuls trois véhicules du convoi ont été incendiés.
Le Lieutenant-Général NDIMA KONGBA Constant, gouverneur militaire de la Province de Nord-Kivu, a publié un communiqué officiel dans lequel il décrit l’incident comme étant grave et déplorable. Selon ce document, vers 18 heures mardi, un convoi de la MONUSCO en provenance de RUTSHURU a été arrêté par les déplacés de guerre du site de Kanyarutchinya, qui souhaitaient connaître le contenu des véhicules. La population a alors barricadé la route pour empêcher le convoi de progresser vers Goma. Les militaires de la MONUSCO en charge de la sécurité ont alors procédé à des tirs de sommation, ce qui a entraîné la mort de huit personnes parmi les déplacés et 28 blessés.
Le gouverneur militaire de la Province a annoncé qu’une enquête serait menée dans les plus brefs délais pour élucider les circonstances exactes de l’incident et déterminer les responsabilités de toutes les parties impliquées. Il a également présenté ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Cet incident rappelle une fois de plus la complexité de la situation en RDC, où les conflits armés continuent d’affecter les civils et les communautés déplacées, malgré la présence d’une mission de maintien de la paix de l’ONU sur place. Il est important que les enquêtes soient menées de manière impartiale et transparente pour déterminer les responsabilités et assurer que les responsables rendent compte de leurs actions.