Le mandat du Président Fatshi touche à sa fin, mais la paix dans l’Est du Congo n’est toujours pas au rendez-vous. La situation dans les régions du Nord Kivu et de l’Ituri reste préoccupante, avec le cycle infernal de tueries et de massacres à grande échelle. Et la réactivation du M23 par le Rwanda ajoute encore plus de tensions.
Lors de sa campagne électorale, le candidat Félix-Antoine Tshisekedi avait promis de faire du rétablissement de la paix dans l’Est sa priorité. Il avait même annoncé qu’il établirait son état-major dans cette région. Cependant, en moins de dix mois, il est peu probable que cette promesse soit tenue. Le Président a peut-être fait ce qu’il a pu pour tenir son engagement, mais la paix dans cette partie du pays dépend de facteurs plus complexes que les simples intentions politiques.
La guerre de prédation dans l’Est du Congo ne concerne plus seulement un régime, mais tout le pays. Il ne suffit pas de changer les acteurs politiques pour résoudre ce défi existentiel. La solution ne viendra pas d’un seul clan politique, mais sera le fruit d’une démarche solidaire de tous les Congolais.