Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a appelé le gouvernement à soutenir le processus de mise en place de la justice transitionnelle, dans le but de faire face à la crise sécuritaire qui a affecté le pays pendant plus de 30 ans. Les violations massives des droits de l’homme, telles que les violences à caractère sexuel et les viols, sont les conséquences les plus graves de cette crise.
Le président Tshisekedi a déploré la perpétuation de ces pratiques par des groupes terroristes dans l’est de la RDC, notamment le M23, soutenu par le Rwanda. La récente visite du Pape François, qui a rencontré des représentants des victimes des violences sexuelles et d’autres types de violences liées au conflit, a mis en lumière l’effroi des blessures psychologiques et physiques qui hantent encore les victimes.
Le président a également fait savoir que la République démocratique du Congo dispose d’un cadre légal pour prendre en charge les victimes de ces violences. La loi n°22/65 du 26 décembre 2022, portant principes fondamentaux relatifs à la protection et à la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des victimes des crimes contre la paix et la sécurité, est un pas important dans ce sens. Un fonds de réparation des victimes a également été créé par décret du premier ministre et sera bientôt opérationnel.
Le président de la République a encouragé la commission ad hoc instituée dans son cabinet à poursuivre le travail afin que la loi précitée soit rapidement dotée de mesures d’application. Il a également salué la finalisation de l’avant-projet de loi sur la justice transitionnelle et appelé le gouvernement à s’en approprier pour parachever définitivement cette réforme.
En conclusion, le président Tshisekedi a souligné l’importance de la justice transitionnelle pour garantir une non-répétition des violations des droits de l’homme dans l’est de la RDC, où l’instabilité due à l’activisme des groupes armés étrangers et locaux a favorisé la violence contre les femmes et les filles. La récente rencontre entre les victimes des violences armées et le Pape François montre l’urgence d’agir pour mettre fin à ces violences.