Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop), dirigé par Joseph Olenghankoy, a interrompu brusquement sa campagne pour la députation nationale, dans un mouvement audacieux. Au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi 16 août 2023, le groupe a émis une déclaration retentissante, dénonçant avec une vigueur inébranlable ce qu’il qualifie de « dérive électorale » orchestrée par l’assemblée plénière de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Dans un acte teinté de déception et d’indignation, le Rassop a vertement critiqué les plans de l’assemblée plénière de la Ceni, arguant que cette initiative menace gravement le processus démocratique en cours. Avec un sentiment de préoccupation grandissant, le Rassop souligne l’incompétence manifeste des dirigeants actuels de la Ceni et met en garde contre les conséquences potentielles pour la stabilité nationale.
« Nous assistons, avec une grande consternation, à cette tentative flagrante d’imposer une débâcle électorale orchestrée par l’assemblée plénière de la Ceni, dirigée par monsieur Kadima. Les décisions prises par le bureau de la Ceni sont teintées de mépris pour la législation électorale dans son ensemble. En tant que rassemblement, nous nous interrogeons sur la capacité de cette institution à orchestrer des élections crédibles et sereines dans notre pays. Il est de notre avis que le bureau de monsieur Kadima est en train de pousser notre nation vers des temps troubles, étant donné son manque de respect pour la loi », a affirmé de manière catégorique Bafwafwa Mukangampala, le président de la centrale électorale du Rassop.
Malgré les défis apparents, le Rassop annonce avec détermination qu’il a engagé une procédure devant la Cour constitutionnelle pour contester la décision de la Ceni. « Nous sommes convaincus que la justice à laquelle nous avons fait appel en déposant notre plainte devant la Cour constitutionnelle les encouragera à quitter cette impasse et à renouer humblement avec les principes fondamentaux de la démocratie véritable », a-t-il déclaré.
Et il a continué : « Les autorités de la Ceni agissent avec une mauvaise foi évidente, animées par un désir de nuire et de précipiter le pays dans le chaos. Leur jeu est axé sur l’exclusion totale, et leurs actions visent clairement à affaiblir les partis politiques et les regroupements au profit des candidats indépendants et des partis qui leur sont favorables… ».
Les listes provisoires publiées par la Ceni pour les élections législatives, en attendant l’issue du contentieux, révèlent que 24 295 candidatures ont été déclarées conformes, dont 23 653 sont jugées recevables et 642 irrecevables. Par ailleurs, 66 regroupements politiques ont atteint le seuil de recevabilité, tandis que 51 n’ont pas franchi cette barrière.
Cette situation en constante évolution suscite des interrogations quant à l’avenir du processus électoral et au maintien de la stabilité dans le pays. Alors que le Rassop continue de lutter pour la transparence et la crédibilité du processus, il reste à voir comment la Cour constitutionnelle traitera cette affaire cruciale et quelles en seront les répercussions sur la scène politique nationale.