AccueilA la UneTragédie à Goma...

Tragédie à Goma : Les violences de l’armée condamnées par le prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege

Goma, République Démocratique du Congo – Le monde est encore sous le choc suite au massacre brutal des manifestants du mouvement politico-religieux « La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations » (FNJMN) à Goma, le 30 août 2023. Le bilan initial annoncé par le gouvernement congolais fait état de 43 morts et 56 blessés, mais des organisations de la société civile suggèrent un nombre bien plus élevé de victimes.

Le Dr Denis Mukwege, lauréat du Prix Nobel de la Paix et éminent défenseur des droits de l’homme, a vivement condamné cet acte de violence inexcusable, pointant du doigt les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour leur utilisation disproportionnée de la force. « Les FARDC ont fait un usage disproportionné, inacceptable et condamnable de la force, » a déclaré le Dr Mukwege.

Cette tragédie, qui s’ajoute à une série d’incidents similaires, souligne l’impérative nécessité d’une réforme en profondeur du secteur de la sécurité afin de professionnaliser les forces de défense et de sécurité en République Démocratique du Congo.

Les réactions ne se sont pas fait attendre, et les appels à l’action se multiplient. Le Dr Mukwege, dans son communiqué, exhorte le gouvernement congolais à prendre plusieurs mesures cruciales, notamment la déclaration d’un deuil national, l’identification des victimes, la prise en charge médicale et psychologique des blessés et de leurs familles, ainsi que l’organisation de funérailles officielles dignes des victimes.

De plus, le Prix Nobel de la Paix demande instamment la mise en place d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cet incident tragique. Il insiste sur le fait que les responsables de ces actes barbares doivent être traduits en justice conformément à la loi.

Ce drame a profondément ébranlé la République Démocratique du Congo, rappelant une fois de plus la nécessité pressante de mettre fin à la violence aveugle et d’instaurer un climat de paix et de sécurité pour tous ses citoyens.

Le Dr Mukwege conclut son communiqué en exprimant ses sincères condoléances aux familles des victimes et en montrant sa compassion envers tous les membres du mouvement FNJMN. La quête de justice et de paix dans cette région troublée est plus cruciale que jamais, et le monde entier attend des actions concrètes pour que de tels événements ne se reproduisent plus.

Soyez averti chaque fois que nous publions quelque chose de nouveau !

continuer la lecture

9 soldats sud-africains tués dans des affrontements avec le m23 près de Goma

La situation dans l'est de la République Démocratique du Congo a pris une tournure tragique ce week-end avec la perte de neuf soldats sud-africains lors de violents affrontements avec le groupe rebelle M23. Ces militaires faisaient partie de la mission de stabilisation régionale SAMIDRC (Mission de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe en RDC) et de la MONUSCO, la mission des Nations Unies. Les combats ont éclaté autour de Goma, une ville stratégique du Nord-Kivu, où les forces sud-africaines, aux côtés d'autres troupes internationales et des FARDC, ont réussi à repousser les avancées des rebelles. Mais malgré cet exploit, la guerre ne cesse de ravager la région, laissant derrière elle des pertes humaines et des civils pris au piège.

La position de l’Union Africaine face à la violence au Kivu : un appel au dialogue sans désigner les responsables

Le 25 janvier, à l'issue d’une déclaration qui n’a pas manqué de susciter des débats, le président sortant de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé ses préoccupations concernant la situation dans l'Est de la République Démocratique du Congo

LAMUKA dénonce les arrestations arbitraires et l’incapacité de Tshisekedi face à la crise sécuritaire

À Kinshasa, le samedi 24 janvier, plusieurs partis politiques de la coalition LAMUKA, dont l'Ecidé et Addcongo, ont défilé sur le boulevard Lumumba pour exprimer leur mécontentement face à ce qu'ils qualifient de violations répétées des droits humains. La manifestation visait spécifiquement la détention mystérieuse de plusieurs figures politiques de l'opposition, enlevées il y a un mois par des forces de sécurité et dont on ignore toujours la localisation.