Kinshasa, RD Congo – Dans le sillage d’une répression sanglante à Goma qui a tragiquement coûté la vie à au moins 48 personnes, Constant Ndima, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, a été rappelé à Kinshasa. Cette décision abrupte soulève des questions quant à son impact sur l’état de siège en cours dans la région et sur la dynamique de commandement au sein des forces militaires.
Le Général Constant Ndima, autrefois en charge du maintien de l’ordre dans le Nord-Kivu, a atterri à Kinshasa en début de soirée mardi. Cette mesure surprend beaucoup, car elle intervient au lendemain d’une répression violente qui a secoué Goma, la capitale de la province. Le bilan humain de cette répression est lourd, avec au moins 48 décès confirmés et de nombreux blessés. Les circonstances entourant cette répression restent floues, mais il est clair que la situation était explosive.
L’annonce du rappel de Ndima a été accompagnée d’une déclaration officielle indiquant que l’intérim du gouverneur serait assuré par son adjoint, qui est un membre des forces de police. Cette transition rapide suscite des interrogations quant à la suite des événements dans le Nord-Kivu, une région déjà en proie à des troubles constants.
Un remplaçant temporaire a également été nommé pour occuper le poste de commandant des opérations dans le Nord-Kivu, laissé vacant par le départ précipité de Ndima. Le Général Nduru Chaligonza, qui occupe déjà le poste de ChefEMG OpsRens, prend les rênes des opérations militaires dans la région. Cette nomination suggère que la décision de rappeler Ndima n’était pas seulement symbolique, mais pourrait également avoir des implications importantes pour la gestion des forces militaires dans le Nord-Kivu.
Le fait que Ndima ait été rappelé à Kinshasa à la suite de cette répression sanglante soulève des questions sur sa responsabilité dans les événements de Goma. Les autorités pourraient-elles le tenir pour responsable des violences qui ont éclaté dans la ville ? Les enquêtes sont en cours pour déterminer les circonstances exactes de la répression, et il reste à voir si des charges seront portées contre des responsables militaires.
En fin de compte, le rappel de Constant Ndima à Kinshasa et la nomination d’un remplaçant temporaire pour diriger les opérations militaires dans le Nord-Kivu marquent un tournant significatif dans la situation de la province. Les prochains développements dans cette affaire pourraient avoir un impact considérable sur la stabilité de la région et sur l’état de siège en cours. La RD Congo continue de faire face à des défis complexes en matière de sécurité, et les répercussions de cette décision ne manqueront pas d’être suivies de près par la communauté nationale et internationale.